C'est une nouveauté passée inaperçue, mais qui représente une avancée pour les étudiants en médecine de la région et, à terme, pour les patients : La Dordogne fait maintenant partie de la subdivision de Limoges pour les stages d'internes.
Ce nouveau partenariat veut dire plus de possibilités de stages, notamment en zone rurale, et plus d'étudiants.
Lucia Charlaix est interne en chirurgie viscérale à la faculté de médecine de Limoges. Elle enchaine les semaines de stages pour apprendre sa spécialité. Depuis la rentrée 2022, le périmètre des possibilités s'est étendu à toute la Dordogne en plus du Limousin.
"Ça permet de voir d'autres techniques opératoires, d'autres manières de faire, c'est toujours intéressant d'avoir des points de vue différents sur la chirurgie", souligne l'étudiante.
Elle retrouve quatre autres étudiants de Limoges et un autre de la faculté de Bordeaux.
Encourager les installations en zones rurales
Le centre hospitalier de Périgueux voit passer une patientèle nombreuse puisque le bassin de population est important. Lucia Charlaix apprécie particulièrement le service des urgences. "On voit le chef réfléchir sur le moment, avoir une vision plus partagée que lorsque l'opération est programmée et où le chef a déjà vu le patient en consultation".
Le professeur Nathalie Dumoitier dirige le département Médecine Générale à la faculté de médecine de Limoges. Elle va pouvoir recruter de nouveaux maîtres de stages en Dordogne pour attirer plus d'étudiants en zones rurales. "Alors que nous en avons 56 en Corrèze, qui est un département plus petit, nous n'en avons que 27 en Dordogne".
Le nombre d'étudiants devrait, lui aussi, augmenter. "Le numerus clausus augmente et dans le contrat passé avec l'ARS, certes la subdivision s'enrichissait avec la Dordogne, mais ça stipule aussi une augmentation des internes" précise le doyen de la faculté de médecine de Limoges, le professeur Pierre-Yves Robert.
Le pied posé en Dordogne pourrait en effet stimuler les futures installations de médecins
"Quand on passe interne dans un endroit et qu'on veut s'y installer, c'est plus facile pour nous donc c'est important pour la suite, pour la relève"
ajoute Charline Bonheme, Chirurgienne au centre hospitalier de Périgueux.