Située près du centre-ville, la maison d'arrêt de Limoges a été construite en 1853, et mise en service en 1856. Partons à la découverte du quotidien des prisonniers à l'époque, aux travers des cartes postales de la Photothèque Paul Colmar, qui comme chaque dimanche, nous permettent de remonter le temps pour plonger dans la belle histoire du Limousin.
Depuis sa construction en 1853, et sa mise en service en 1856, la maison d'arrêt de Limoges garde jalousement ses prisonniers. Isolés dans leurs cellules, devant leurs lits austères, ils n'avaient pas le loisir de crier misère.
En été, les prisonniers devaient se lever à 5 heures (à 7 heures en hiver), pour ensuite passer de longues journées au travail.
Pendant 13 heures, ils fabriquaient des filets, tressaient la paille. Les femmes, elles, cousaient, maniaient le battoir et le lavoir.
Que mangeaient les prisonniers ?
En guise de repas, les prisonniers avaient droit à 750 grammes de mauvais pain, une eau où surnageaient quelques bouts de pommes de terre et des légumes secs.
Sous l'oeil sévère des matons, les prisonniers avaient droit à de rares moments de promenade.
La vie n'était donc pas rose à la maison d'arrêt, et c'est avec impatience que les prisonniers attendaient la levée d'écrou.
Un quotidien toujours difficile
Aujourd'hui, les conditions des prisonniers de la maison d'arrêt de Limoges ne se sont pas améliorées.
La maison d'arrêt est vieillissante, vétuste, et aucune nouvelle construction n'est prévue, alors que le président de la Métropole et le maire en réclament une depuis 2020.
Et pourtant, la surpopulation continue de s'amplifier : À Limoges, sur 83 places, il y a 148 détenus, soit un taux d'occupation de 178,3% (Source : ministère de la Justice).