Une chapelle aux briques roses, un sanctuaire, une vierge du XVIe siècle couronnée il y a très exactement 131 ans : partons à la découverte d'un lieu de culte aux origines mystérieuses en Haute-Vienne. Une histoire qui se dévoile dans les cartes postales de la photothèque de Paul Colmar.
Au sud-ouest de Limoges, à Aix-sur-Vienne, au bord de l'Aurence, se trouve la chapelle Notre-Dame d'Arliquet, un lieu de culte dont les origines se perdent dans la nuit des temps.
Pour commencer, le nom de d'Arliquet est sujet à caution. Ce mot renverrait au fait d'être solitaire, ou viendrait du mot "reliquaire" mais pourrait, tout autant, désigner un "lieu retiré" ou un "lieu contenant des reliques".
Les modestes murs de cette chapelle abritent une vierge du XVIe siècle en bois polychrome. Cette "Vierge de Pitié" est aussi appelée "Notre-dame-des-Sept-Douleurs." ou "Notre-Dame-des-Reliques". Les fidèles lui ont toujours voué une véritable dévotion.
La chapelle au temps révolutionnaire
À l'heure de la Révolution française, les habitants la mettent en lieu sûr et elle ne ressurgit qu'à la fin de la période révolutionnaire. La chapelle ne connaît pas un sort aussi bienheureux. La cloche est fendue et le lieu est mis aux enchères. Elle devient la propriété d'un notaire d'Aixe-sur-Vienne. C'est grâce à son association de huit membres que la chapelle est finalement sauvée de la destruction.
Au XIXᵉ, la chapelle d'Arliquet obtient l'agrégation du Vatican au sanctuaire d'Italie. Puis, elle est reconstruite. L’architecte opte pour le style, ogival, fleuri, des pierres blanches, des briques en terre, car le granite était une matière trop coûteuse.
25 septembre 1892, Notre-Dame d'Arliquet est couronnée. À cette occasion, 25 000 pèlerins assistent à l'évènement sacré.
Aujourd'hui, ce sanctuaire demeure toujours un lieu de calme, de prière et de paix pour les fidèles du Limousin ou d'ailleurs.
Le 8 décembre 2018, une célébration était organisée à l'occasion des 150 ans de Notre-Dame d'Arliquet.