VIDÉO. Hypnose au bloc opératoire : une infirmière spécialement formée pour accompagner les patients

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C'est une pratique qui prend une place de plus en plus importante à l'hôpital : l'hypnose. Au CHU de Limoges, une infirmière de bloc opératoire spécialement formée la propose lors de certaines interventions sous anesthésie locale. L'hypnose ne remplace en aucun cas l'anesthésie, mais vient en complément pour réduire l'anxiété du patient. Nous avons suivi une opération. Intervenants : Isabelle Duglué, infirmière de bloc opératoire et praticienne en hypnose, et Pr Muriel Mathonnet, chirurgienne. ©Gwenola Bériou - Matthieu Dégremont - France 3 Limousin

C'est une pratique qui prend une place de plus en plus importante à l'hôpital : l'hypnose. Au CHU de Limoges, une infirmière de bloc opératoire spécialement formée la propose lors de certaines interventions sous anesthésie locale. L'hypnose ne remplace en aucun cas l'anesthésie, mais vient en complément pour réduire l'anxiété du patient. Nous avons suivi une opération.

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L'accompagnement hypnotique commence 20 minutes avant l'arrivée du chirurgien en salle d'opération : "Vous respirez tranquillement, calmement, vous pouvez sentir l’air qui rentre à l’intérieur de vos narines… "La patiente va subir une parathyroïdectomie, l'ablation d'une glande autour de la thyroïde. Une opération réalisée sous anesthésie locale, car elle nécessite une incision au niveau du cou. Mais la malade est concentrée sur la musique légère et la voix de l'infirmière.

Isabelle Duglué, praticienne en hypnose, explique sa mission : "On va tenter d’aller sur un chemin d’effets désirés, la concentration, les pensées qui ralentissent, le corps qui se détend, la sécurité… Tout ça, on va l’amener au fur et à mesure des suggestions pour que la personne puisse activer son imaginaire."

Contrer les idées reçues

Après quarante minutes d'opération, la patiente est en pleine forme : "Je pense que ça m’a vraiment aidée, parce que je n’étais pas concentrée sur ce que pouvait faire le chirurgien, j’étais ailleurs."

Ces séances d'hypnose ne s'improvisent pas. Avant l'opération, l'infirmière rencontre la patiente lors d'un entretien d'1 h 30. Il s'agit d'explorer ensemble l'univers rassurant vers lequel elle pourra l'emmener, de tester ses réactions dans un état pré-hypnotique, mais aussi d'informer, de contrer les idées reçues : "Les gens ont des peurs par rapport à ce qui peut se passer. On a cette idée qu’il y a une sorte de manipulation…"

Isabelle Duglué s'est formée à l'hypnose il y a cinq ans via un diplôme universitaire de la faculté de Limoges, puis une école à Paris.

Des avantages pour le chirurgien

Depuis, elle a pratiqué des centaines d'accompagnements, avec quelques chirurgiens convaincus comme le professeur Muriel Mathonnet : "Ça apporte énormément de confort tant pour le patient que pour le chirurgien." Quel avantage pour le chirurgien ? "Le calme, la sérénité, le patient ne va pas bouger parce qu’il est dans l'atmosphère qui lui convient."

Au CHU, d'autres services utilisent l'hypnose en dehors du bloc opératoire : en oncopédiatrie (prise en charge des enfants et adolescents souffrant de cancer), urologie, dans le traitement des douleurs chroniques ou encore l'arrêt du tabac. Une médecine parallèle de plus en plus intégrée.

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