VIDEO. Justice : "je ne me souviens de rien" : Cleonice Macédo de Medeiros reste sur sa position

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Cleonice Macédo de Medeiros, accusée d'avoir tué son compagnon en 2019, répète qu'elle ne se "souvient de rien" devant la Cour d'Assises de la Haute-Vienne.
Procès aux assises : femme accusée de meurtre sur conjoint Intervenant : Guillaume Laverdure, avocat des parties civiles ©Gwenola Bériou, Nicolas Chigot, Chrystèle Reynard - France Télévisions

Deuxième jour du procès aux Assises de Haute-Vienne à Limoges. Celui de Cleonice Macédo de Medeiros, accusée d'avoir tué son compagnon en novembre 2019. Ce mardi 20 juin, les experts en génétique et en morphoanalyse des traces de sang ont été entendus.

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"Je ne me souviens de rien, je ne sais pas ce qu'il s'est passé". Le deuxième jour du procès de Cleonice Macédo de Medeiros se déroule à la Cour d'Assises de la Haute-Vienne, et l'accusée reste sur sa position. Cette femme d'origine brésilienne est accusée d'avoir tué son compagnon en 2019 à Limoges. L'homme, qu'elle fréquentait depuis trois ans, est mort après avoir reçu deux coups de couteau au thorax. 

A lire aussi : De l'enfer du Brésil au meurtre de son compagnon, ouverture du procès à Limoges.

Il y a du sang partout. C'est sûr, il est mort

Cleonice Macédo de Medeiros

Et pourtant, ce mardi matin, la présidente de la Cour d'Assises a lu la reconstitution des quatorze appels passés aux pompiers et à la police en l'espace de deux heures. 

Des appels aux cours desquels Cleonice se montre particulièrement confuse sous l'effet de l'alcool, mélangeant le Portugais et le Français. Elle lâche néanmoins quelques phrases équivoques : "j'ai fait un mort" ; "Il y a du sang partout. Je pense qu'il est tombé quand il m'a attaquée, c'est sûr, il est mort". Des aveux sur le coup qu'elle ne réitèrera pas lors de la reconstitution judiciaire deux ans après les faits.

Elle livre même une nouvelle version : quelqu'un l'aurait frappée à la tête, et ce n'est qu'en reprenant conscience qu'elle aurait découvert le corps ensanglanté de son compagnon. Selon elle, elle ne se souvient pas de ce qu'il s'est passé avant, ni après. 

Ce mardi 20 juin, les experts en génétique et en morphoanalyse des traces de sang ont été entendus pour tenter d'y voir plus clair, car déjà hier, en fin d'audience, l'accusée a été longuement interrogée et a répété inlassablement qu'elle ne se souvient pas du déroulement de la soirée. L'experte en génétique qui est intervenue est pourtant formelle : elle n'a trouvé les traces ADN que de deux personnes dans l'appartement, celles de la victime, et celles de l'accusée. 

Face aux réponses toujours identiques de l'accusée qui se réfugie dans son amnésie, la présidente a montré un certain agacement. Le procès semble piétiner. 

Parcours de vie chaotique de la victime

Cet après-midi, la Cour s'est penchée sur le parcours de vie chaotique de la victime, Armando Paulo Alves Kailheros. Un homme sans-abri, d'origine portugaise, qui avait 37 ans au moment des faits.

Sa sœur aînée, Rosa Alves Khailheros, est venue de Haute-Garonne pour témoigner. Mais, son témoignage a peu apporté, car elle a reconnu ne plus avoir aucun contact avec son frère Paolo depuis une quinzaine d'années avant les faits.

Monsieur Alves, c'est la France des oubliés.

Guillaume Laverdure

Avocat des parties civiles

L'enquête de personnalité de la victime au préalable a révélé un parcours de vie compliqué, une enfance dans la misère au Portugal, un départ en Espagne à l'adolescence où il est exploité dans un réseau de prostitution. Puis, une arrivée en France, avec plusieurs condamnations pour vol avec violence et port d'arme. Et, enfin, Limoges, où Paolo rencontre l'accusée, de 10 ans son aînée, et où il connaît également la rue, la mendicité, l'alcool et les stupéfiants. Pour l'avocat des parties civiles, Guillaume Laverdure, "Monsieur Alves, c'est la France des oubliés, ce sont ces gens que l'on voit parfois sur le bord d'un trottoir, qui vous demandent une pièce, qui vous font peur parfois. Ce sont ces gens que l'on voit, mais que l'on ne regarde pas, que l'on traite au mieux avec de la condescendance, au pire, avec du mépris. Mais, ce ne sont pas des sous-victimes, et il ne méritait pas ce qui lui est arrivé". 

Le verdict est attendu demain, mercredi 21 juin, dans la journée.

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