La récolte des foins a commencé, et la saison s’annonce très bonne : malgré un hiver particulièrement sec, les pluies du mois de mai ont alimenté la pousse de l’herbe. La qualité et la quantité des foins devraient assurer aux éleveurs des stocks conséquents pour l’hiver prochain.
Antony et Ludivine Feissat sont de jeunes agriculteurs installés à Bessines-sur-Gartempe, en Haute-Vienne. Ils ont besoin de 800 bottes de foin par an pour nourrir leurs 130 têtes de bétail.
Auparavant, les foins étaient coupés en juillet. Désormais, les agriculteurs plantent des variétés d’herbe très précoces pour se prémunir de la sécheresse.
En juin, ils reconstituent déjà leurs stocks de foins, et cette année, les pluies printanières ont bien aidé. Ludivine Feissat raconte : "L’herbe a poussé assez rapidement, donc on a récolté de bonne heure. Elle aura le temps de repousser, et de refaire une nouvelle coupe pour faire du bon aliment pour nos animaux."
Stocker pour faire face
Ces dernières années, le Limousin a subi de nombreuses sécheresses. S’il ne pleut pas pendant un à deux mois en été, il n’y aura plus d’herbe dans les champs, et les vaches devront manger du foin. Dans leurs hangars, les jeunes agriculteurs ont bien l’intention de stocker assez pour faire face à l’imprévu.
Antony détaille : "L’année dernière, à partir du 15 août, on sortait huit à dix bottes tous les jours pour les vaches. Quand vous en avez que 800, ça ne va pas jusqu’au mois de décembre. Si on peut avoir des stocks plus importants, on le fait."
Quand il passe sur le pont de la Gartempe, Antony voit bien que le niveau d’eau est encore très faible. Il sait aussi que les réserves le sont tout autant en Limousin. La Creuse est déjà en état de vigilance.