Tout le monde connaît les Gueules Sèches, mais qui sont-ils vraiment ? C'est la question que s'est posé le réalisateur de documentaire Samuel Deléron. Pour son second film, il s'est intéressé à la célèbre fanfare de Limoges, désormais centenaire.
Entre les allées du marché de Noël de Limoges, la fanfare des Gueules Sèches déambule. Comme chaque année ou presque. Mais cette fois, une particularité : au milieu de célèbre groupe limougeaud, une équipe de tournage, ce vendredi 16 décembre.
Pour le centenaire de cette institution, le réalisateur Samuel Deléron les suit, et ce, depuis bientôt un an.
"J'ai toujours connu la fanfare des Gueules Sèches, se souvient-il. Que ce soit au carnaval, ou pendant les matchs du CSP... J'avais envie d'en savoir un peu plus, de comprendre qui sont ces hommes et ces femmes."
Ils prennent du plaisir à être ensemble. C'est avant tout une bande de copains."
Samuel Deléron, réalisateur
Le Limougeaud a trouvé le sujet de son second documentaire lors d'une répétition des Gueules Sèches il y a quasiment 12 mois. Il ne les a plus lâchés depuis. En immersion, comme pour son précédent film.
"Voir des caméras, au début, c'est assez étrange, reconnait Jules, un jeune membre de la fanfare. Puis, on s'habitue. Finalement, ils font un peu partie du groupe."
Cent ans, ça se fête !
Avec cette année de tournage, le réalisateur Samuel Deléron souhaite montrer la vie d'un groupe, capturer l'esprit des Gueules Sèches : des vestiaires à la scène, de la fête de la Châtaigne du Limousin jusqu'au voyage aux États-Unis, dans la ville jumelée de Charlotte en Caroline du Nord.
"L'intention du film est très modeste : c'est simplement ressentir ce que ressentent ces musiciens, précise le réalisateur. Ils prennent du plaisir à être ensemble. C'est avant tout une bande de copains."
Pour mieux saisir les instants, il fallait parfois se faire petit. C'est la raison pour laquelle l'équipe de tournage a principalement utilisé un simple boîtier d'appareil photo pour filmer.
"Plus on tournait, et plus ils nous oubliaient, raconte Samuel Deléron, amusé. Sur les dernières séquences, ils ne nous calculent plus du tout"
En mars, il espère terminer le montage. Il fallait bien un film de 52 minutes pour raconter le centenaire d'une fanfare devenue institution.