VIDÉO. "Les bienfaits sont évidents" : rencontre avec un jeune entrepreneur spécialiste de la végétalisation d'intérieur

Depuis un an, Valentin Bouzignac, originaire de la Haute-Vienne, voit grandir l'entreprise qu'il a créée dans la végétalisation d'intérieur. Grâce à des produits naturels, il redonne vie à des locaux d'entreprises parfois vides. Un travail minutieux qui satisfait pleinement ses clients.

C'est un projet un peu fou que se lance un jeune Haut-Viennois basé à Saint-Jouvent, depuis un an. Valentin Bouzignac, 26 ans, fonde sa propre société qu'il nomme Garden Party. Il décide de stopper son activité salariale en tant que paysagiste, pour tenter le coup dans la végétalisation d'intérieur des entreprises. Et ça paye ! 

Mousse française "100% écologique"

"À la suite du Covid, j'ai remarqué que les salariés avaient besoin de nature dans leur vie et leur lieu de travail. La technologie du végétal stabilisé est écologique et pertinente. Ça m'a semblé évident de créer une entreprise qui allait installer cela", explique le jeune homme, qui a, lui aussi, ce "besoin" de créer sa boîte dans ce secteur. Son leitmotiv est simple, "végétaliser le plus d'endroits possibles pour améliorer le plus d'endroits possibles." 

Dans un ancien atelier de menuiserie, attenant à sa maison, il travaille avec patience, presque avec douceur. "Le calme permet de me concentrer et d'être le plus minutieux possible", confie-t-il, afin de ne "pas avoir un rendu grossier, et ajouter des détails dans une œuvre plus importante". 

Son projet se veut responsable. "J'utilise de la mousse plate française de forêt standard, de la mousse chevelue et de la mousse boule récoltée dans son pays d'origine, européen. La texture et l'odeur sont conservées. C'est 100% écologique", sourit-il.

Une démarche sans dégrader la beauté de ses productions. "L'idée est de composer avec différentes textures et coloris, pour ne pas avoir un aspect fade. Il faut varier dans les volumes, les couleurs et le niveau de détail", analyse-t-il. 

Deux jours et demi sont nécessaires pour mener à bien une installation. 

"Trouver un nouveau réseau et faire ses preuves"

Selon lui, "les bienfaits sont évidents". Et l'effet est instantané. "Tout de suite, les clients sont ébahis, heureux d'arriver. Tout se passe beaucoup mieux", assure Valentin Bouzignac. Un constat confirmé par plusieurs des entreprises avec qui il travaille.

"Retrouver un coin de naturel en interne, je trouve ça incontournable", lance Stéphane Commery, directeur général de Say Tout Com qui tente l'expérience. "Ça fait partie des choses dans lesquelles on doit investir", rappelle-t-il, en plus "de la politique RSE" et du travail fait "sur la convention pour le climat". 

Après quinze jours installation, David Vignaud, directeur du restaurant Comptoir Saint-Jean, est aussi très satisfait. "On cherchait à remodeler la première partie de la salle de l'étage, et trouver un confort pour notre clientèle" amorce-t-il. "C'est une très jolie création qui va même au-delà des attentes. Le retour de la clientèle est positif."

Malgré le risque d'un retour sur investissement insuffisant, Valentin Bouzignac ne s'est pas vraiment posé de questions. "On part de rien, on recommence tout. Il faut trouver un nouveau réseau et faire ses preuves. Il y a de la prise de risque, mais quand on travaille et qu'on est sérieux, ça vient tout seul" soutient-il. Les chiffres lui donnent raison : depuis un an, son chiffre d'affaires augmente tous les mois.

"On n'est pas arrivé à l'objectif final, mais on est en bonne voie pour avancer. Au début, le marché était un peu sensible. Maintenant, j'ai mes références et ça désamorce les craintes", justifie celui qui veut voir plus grand et plus loin. "L'objectif est de stabiliser l'assise de l'entreprise à Limoges, puis de tendre vers d'autres coins de la Nouvelle-Aquitaine", espère-t-il.

Deux boutiques devraient bientôt être créées à Limoges, et il devrait embaucher un salarié d'ici à la fin de l'année. Pour assouvir ses ambitions.