Pour ses 135 ans, l'entreprise Ripolin, basée à Moreuil dans la Somme et qui appartient au groupe américain PPG, multiplie les initiatives pour des pratiques plus respectueuses de l'environnement. Dans différents domaines, leurs efforts permettent de réduire l'empreinte carbone de la production des pots de peinture.
C'est un anniversaire sous le signe de l'écologie pour Ripolin, enseigne spécialiste de la peinture. Sur le site historique de Moreuil, dans la Somme, la société qui fait partie du groupe PPG, tente de réduire son impact environnemental à travers différentes adaptations.
Produits d'origine naturelle
Les 300 salariés de l'entreprise travaillent désormais avec 98 % de produits naturels. "La peinture, ce n'est plus comme avant au niveau de l'écologie" soutient Christophe Duvette, directeur marketing pour Ripolin. "La majorité de nos peintures sont à l'eau. On essaie d'injecter des produits d'origine naturelle comme de l'huile végétale ou des matières premières."
Pour fabriquer de la peinture, les besoins en eau sont conséquents. 14 000 tonnes par an, dont 5 000 rien que pour le rinçage. Entre chaque production de peinture, la cuve doit être nettoyée. "Avec cet objet, que l'on appelle un obus et que l'on passe dans les canalisations à la fin de la production, on réduit de 25 % la consommation d'eau" se satisfait Frédéric Berullier, ancien directeur du site. Ce système permet également de récupérer entre 200 et 250 kg de peinture, précédemment destinés au recyclage.
Les économies d’énergies sont également privilégiées. L'éclairage led permet d'économiser 19 % d'électricité et l'isolation du système de chauffage réduit sa consommation de 9 %. Les emballages sont également assemblés avec du plastique recyclé. Cette matière est aussi utilisée pour les palettes ou le reconditionnement.
Résultat, l'empreinte carbone d'un pot de peinture diminue de 10 % selon Christophe Duvette. Et la société veut voir encore plus grand. "On se tourne vers l'avenir. L'eau est une ressource rare, et on réfléchit en se demandant : comment peut-on la recycler et la réutiliser ?" développe Aurélie Carmona Bertin, directrice du site PPG.
Un projet de station de traitement des eaux serait notamment à l'étude, "pour réutiliser l'eau de nos peintures, notamment lors des restrictions" poursuit la directrice, qui fait allusion aux périodes de sécheresse. Avec un leitmotiv relayé au sein des équipes : des efforts oui, mais pas au détriment de la qualité du produit.