La semaine dernière, un four a été endommagé. Un acte malveillant qui fait suite à d'autres faits de sabotage dans l'entreprise limougeaude. Une enquête est en cours. Trois plaintes ont été déposées.
Jeudi dernier, en arrivant au travail, ça sentait le chaud dans l'entreprise (...) Le four était grand ouvert, ça avait commencé à brûler tout ce qui était ferraille, acier et peinture sur le four.
Loïc JouannetaudCouleur en porcelaine à l'entreprise Pergay
Ce salarié, couleur en porcelaine à l'entreprise Pergay, raconte à notre équipe de reportage les nombreux méfaits constatés ces dernières semaines. À commencer donc par cet incident avec le four qui va coûter une bonne partie de la production présente à l'intérieur, puisque la cuisson ne s'est pas faite correctement. Le four va également devoir être réparé.
Le jeune homme nous raconte aussi qu'un autre four dysfonctionne. Il aurait découvert, voilà deux jours, que "la cuisson de la porcelaine ne se fait pas comme il faut".
Enfin, il nous raconte des casses sur des compteurs électriques début et mi-mars : "Les compteurs ont été complètement arrachés et on n'avait plus de courant dans l'entreprise".
La direction déclare avoir porté plainte à trois reprises.
Ces actes malveillants sont, pour le jeune salarié, incompréhensibles. Mais, dans l'entreprise, les salariés commencent à parler "d'acharnement". "Ça met en retard les commandes et ça fait perdre de l'argent".
Pour éviter que tout ceci se reproduise, des caméras vont être installées dans l'établissement. Une enquête est ouverte. Les enquêteurs pensent à un règlement de compte en interne ou dans le milieu de la porcelaine, ou encore à quelqu'un qui connait bien les lieux. Le propriétaire des lieux, Jacques Pergay, actuellement à l'étranger, fait la même hypothèse pour le four saboté.
Pergay fabrique de la porcelaine blanche et compte 9 salariés. Une toute petite entreprise qui se place sur le créneau du luxe.
Récit : Alexandra Filliot avec Cécile Descubes