Entre 6000 et 27 000 personnes ont manifesté ce samedi dans les rues de Limoges. Une mobilisation en hausse par rapport au 7 février et l'occasion pour un nouveau public de prendre part au mouvement contre la réforme des retraites.
Premier samedi de mobilisation, l'opportunité de manifester pour ceux qui ne peuvent pas en semaine. Financièrement, pour Caroline, il est impossible de faire grève : "Venir un samedi, c'est important aussi et ça montre que toutes les personnes qui travaillent sont aussi solidaires et si elles peuvent, elles viennent."
À nouveau, la mobilisation s'est déroulée dans le calme. Plus de monde que mardi, mais moins que le 31 janvier dernier. 6 000 personnes selon la police, 27 000 selon la CGT. Isabelle, enseignante, est en vacances à Limoges, mais quand même dans la rue : "Je suis descendue de Normandie pour voir ma famille et j'en profite pour manifester dans une ville différente (...) Ça ne change rien à ce combat contre la réforme des retraites qui est une réforme injuste, injustifiée et qui va frapper les gens qui travaillent.”
Les pompiers sont aussi présents. En surcotisant, ils prennent leur retraite en général à 57 ans, pour l'instant.
À 64 ans, on ne va plus être des sapeurs-pompiers, on va être des sapeurs-papys et pour faire des sauvetages, ça va être très compliqué pour aller sauver des gens en haut de la grande échelle et en haut des immeubles.
Nicolas CorneloupSecrétaire général FO des services d'incendies de secours de Haute-Vienne
Pour David Combeau, représentant syndical CFDT, il est grand temps que le gouvernement écoute la rue : "Il faudrait qu'il y ait des négociations entamées à un moment donné. On a le désir que les choses évoluent, mais ça n’en prend pas la direction, donc nous allons rester dans la rue." L'intersyndicale a annoncé deux nouvelles journées d'actions, le 16 février et le 7 mars. Elle se dit prête à durcir le mouvement si le projet de réforme n'est pas abandonné.