Plus besoin de dormir à la clinique avant d'être opéré, des rendez-vous médicaux regroupés sur une demi-journée : la Polyclinique de Limoges travaille sur l'organisation des parcours de soins depuis le début de l'année. L'intérêt est double : plus de confort pour les patients et des économies pour l'établissement de santé.
Sur le site de Chénieux, l'ancien service d'ophtalmologie a été reconverti en hôpital de jour. Chaque demi-journée est consacrée à une spécialité différente : oncologie, prise en charge de la douleur, insuffisance cardiaque, bariatrie (branche de la médecine qui s'intéresse aux personnes obèses), ou gériatrie.
C'est très bien parce qu'on s'occupe de moi !
Lucette, patiente de la clinique
Lucette a 99 ans. Un mois après avoir été hospitalisée en urgence, elle fait le point, ce matin-là, avec une infirmière, un médecin, une diététicienne et une assistante sociale.
On personnalise en fonction des besoins. On rassemble tous les examens sur une matinée, ce qui évite les allers-retours. Vu que c'est dans le cadre d'une hospitalisation de jour, tous les transports sont pris en charge.
Elsa Traineau, infirmière référente gériatrieà France 3 Limousin
Le site Émailleurs-Colombier a également ouvert au printemps des hôpitaux de jour, en cancérologie du sein et de la prostate, et en orthopédie. Là aussi, tous les rendez-vous pré-opératoires sont regroupés sur une demi-journée.
Certains rendez-vous, notamment avec le chirurgien, sont ainsi désormais prévus en groupe, avec d'autres patients.
C'est sous le principe de l'école des patients, où la question que l'un va poser va servir à l'autre. Question qu'on n'aurait pas forcément posé en consultation individuelle. Et ça permet aussi au chirurgien de rebondir sur des choses auxquelles il n'aurait pas pensé à l'instant T en consultation.
Cécile Marsaudon, directrice qualité - amélioration des parcoursà France 3 Limousin
Mieux préparer l'opération sert aussi à réduire le temps passé à la clinique. Depuis janvier dernier, l'établissement a mis en place le J zéro : le patient arrive le jour de l'opération, il n'y dort plus la veille. C'est le cas de Mathis qui s'apprête à subir une légère intervention ORL sous anesthésie générale.
Moi, je trouve que pour l'enfant, c'est très bien, parce qu'il garde son repère familial à la maison. Il reste la veille chez lui. Ça nous permet de le préparer, nous les parents, plus facilement à l'entrée à l'hôpital.
Delphine Demars, maman de Mathisà France 3 Limousin
Désormais, 90% des interventions se pratiquent en J zéro. Pour l'intérêt du patient, mais aussi de la clinique.
Sur le plan de l'établissement, c'est aussi une question de gestion des lits. Une nuit de moins, c'est un lit supplémentaire qui est opérationnel.
Dr Philippe Robert-Kerbrat, anesthésiste, président de la Commission Médicale d'Établissementà France 3 Limousin
Et pour apaiser encore davantage les jeunes patients, c'est en petite voiture qu'ils partent au bloc opératoire.