Alors que la saison vient de débuter, le nouveau président du club de basket revient sur un mois de juin particulièrement agité sur le plan financier. Il évoque sa philosophie et ses projets.
"Je me sens très bien. Il y a beaucoup de travail." D’entrée de jeu, Didier Jamot, également président du club de rugby l’Isle, veut se montrer solide sur ses appuis. L’actualité du jour illustre sa philosophie, avec l’éviction de l’intérieur américain Krisitian Doolittle : "Doolittle a été insultant envers son coach. C’est intolérable, donc on a choisi de s’en séparer. Aujourd’hui, on est un club dont le respect fait partie des valeurs."
"On va voir d’où vient l’argent et où va l’argent"
Cette rigueur va-t-elle s’appliquer aux finances du club ? Didier Jamot dit vouloir gérer le CSP comme une véritable entreprise après une année très inquiétante sur le plan économique, qui a abouti sur un trou de plus d’un million d’euros dans le budget : "Aujourd’hui, le club, c’est un budget de 6 millions d’euros. On attend les résultats des commissaires aux comptes qui vont arriver d’une minute à l’autre. Ils sont en bonne voie. Tout a été épongé, on est sereins."
Et pour l’avenir ? "On est partis pour refaire un budget qui tient la route, qui j’espère sera positif en fin de saison. Il faut reprendre l’ensemble des dépenses, l’ensemble des recettes, et on va voir d’où vient l’argent et où va l’argent."
"Il n’y a pas de fausses factures"
Cette affirmation fait suite à des zones obscures dans la gestion précédente, marquée par le départ de nombreux salariés, qui a fait l’objet d’une enquête de nos confrères du Populaire du Centre (article payant) et de plusieurs articles sur notre site internet, avant une audition redoutée devant la Direction nationale du contrôle de gestion.
Désormais, Didier Jamot est catégorique : "Tout est en ordre. Il n’y a pas de fausses factures. Tout est justifié." Il était aussi question d’argent liquide échangé lors de la vente des places pour les 30 ans du titre de champion d’Europe 93 : "Ça, je n’en sais rien. Je n’étais pas là."
"Tant que les commerciaux font leur travail, on n’a pas de raison de changer de méthode"
Quant au rôle du directeur commercial Guillaume Lanave, également gendre de la propriétaire du CSP et régulièrement mis en cause dans la gestion du club : "Pour l’instant, on maintient. Tant que les commerciaux font leur travail, on n’a pas de raison de changer de méthode. On a quatre alternants qui font un super boulot sur la ville de Limoges."
Didier Jamot souhaite en tout cas mettre au service du CSP son expérience de chef d’entreprise pour qu’on parle surtout du club côté sport. Prochaine étape samedi sur le parquet de Strasbourg…
Avec Emmanuel Denanot