À l’approche des fêtes de fin d'année, les commerçants de la rue de la Boucherie à Limoges sont inquiets alors que l’imposant échafaudage de consolidation des façades est toujours présent.
La rue de la Boucherie est l'une des plus anciennes artères de Limoges. Longue de 130 mètres, elle est obstruée depuis le mois d'avril 2022 par un imposant échafaudage. "À chaque fois qu’il pleut, je glisse. Même quand on met des talons, ça tombe dans les trous, c'est pas pratique quoi, pas du tout", réagit une passante.
Ce n'est pas dans une des boutiques que l'on dira le contraire. La devanture du magasin de jouets Galipettes et Roudélous est complètement cachée par les grilles de l'échafaudage. Résultat : les clients sont moins nombreux qu'avant l'installation de l'échafaudage, et ceux qui font leurs achats sont, souvent, des habitués. "Je connais le magasin. Sinon l’échafaudage doit beaucoup empêcher", indique l'un d'entre eux. "J’imagine que pour eux (les commerçants ndlr) c'est vraiment quelque chose de très difficile à vivre d’avoir cet échafaudage depuis si longtemps. Le devant de porte est beaucoup moins attractif", confirme une autre cliente.
Des travaux qui s'éternisent
Cet échafaudage permet les travaux de reconstruction des immeubles dont la structure a été fragilisée par un incendie en février 2018. Ce chantier laissera la place à 12 logements de standing. Mais les travaux s’éternisent pour la gérante de la boutique, Émilie Boulesteix. Son chiffre d'affaires a été divisé par deux en 2 ans.
Il faut faire ces travaux, le quartier sera super beau. Le projet est chouette mais c’est le déroulé de ces travaux qui traînent en longueur. Le quartier en pâti.
Émilie BoulesteixGérante du magasin Galipettes et Roudélous
De son côté la Ville de Limoges dit surveiller de près le dossier et esquisse un calendrier. "Le porteur de projet nous a certifié dernièrement en réunion de travail que l’échafaudage allait disparaître au fur et à mesure de l’avancée des travaux", indique Vincent Léonie, adjoint à l’urbanisme Ville de Limoges.
D’ici la fin d’année 2023, une partie devrait déjà être enlevée. Et normalement, au cours du premier semestre 2024, il (l'échafaudage ndlr) devrait intégralement disparaître.
Vincent Léonieadjoint à l'urbanisme Ville de Limoges
À la boutique, Emilie Boulesteix a fait appel à un avocat pour défendre ses intérêts.