Vidéo. Elle ne peut plus rembourser ses dettes : une ancienne garde-malade de nuit face à la justice

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Une ex garde-malade de nuit et les enfants de son ancienne employeur, aujourd'hui décédée, se retrouvent au tribunal de Limoges, ce mardi 27 juin 2023, devant le juge de l'exécution. Ce dernier doit s'exprimer sur la capacité ou non de cette auxiliaire de vie à rembourser les sommes qu'elle doit : près de 11 000 euros au total. ©Franck Petit et Olivier Journiat - France Télévisions

Une ancienne garde-malade de nuit au tribunal de Limoges, ce mardi 27 juin 2023, devant le juge de l'exécution, avec les enfants de son ancien employeur, aujourd'hui décédée. Cette sexagénaire ne peut rembourser les sommes qu'elle doit à ces derniers : près de 11 000 euros au total. Le tribunal doit s'exprimer sur ce sujet d'ici au mois d'octobre.

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Au tribunal de Limoges, le juge de l'exécution recevait, ce mardi 27 juin 2023, Annie Guillou, une ancienne garde-malade de nuit de 68 ans, et les enfants d'une nonagénaire, aujourd'hui décédée, que l'auxiliaire gardait. La justice doit trancher sur la situation de cette dernière qui doit près de 11 000 euros aux descendants de son ex-employeur. Cette sexagénaire espère que son dossier de surendettement, refusé par la Banque de France, sera accepté.

Un comité de soutien pour cette ancienne garde-malade était présent devant le tribunal de Limoges ce mardi 27 juin après-midi. "Aujourd’hui, on menace de faire vendre sa maison aux enchères alors que finalement, elle n’a fait que son travail de garde de nuit, le mieux qu’elle a pu. C’est totalement intolérable", réagit Françoise Pironaud, secrétaire régionale de la CFDT.

Une histoire qui remonte à 2017

Pendant plusieurs mois, Annie Guillou a travaillé auprès de la vieille dame à Verneuil-sur Vienne, en Haute-Vienne. Son licenciement, en 2017, lui a été notifié par SMS. Elle décide d’engager une procédure devant le conseil des prud’hommes de Limoges à l’encontre de son employeur, car elle ne perçoit pas d’indemnités de fin de contrat et de congés payés.

Elle gagne un premier procès et touche des indemnités d’un peu plus de 5000 euros. Mais les enfants de la nonagénaire, aujourd’hui décédée, font appel. Depuis, elle doit leur rembourser les indemnités perçues ainsi que plus de 5000 euros au titre de salaire indûment perçu, soit un total de près de 11 000 euros.

Moi, je trouve que c’est indécent ce qu’ils font. Je vous dis, une fois de plus, je ne les connais pas. On aurait pu se parler, expliquer des choses. Non, ils se retranchent, ils sont assez procéduriers finalement.

Annie Guillou, ex-garde malade

France 3 Limousin

Décision le 3 octobre prochain

Yves Rouchaud est le fils de la vieille dame. Sa mère était, à l'époque, sous l’emprise d’une personne qui a abusé de sa confiance et a été condamnée pour ça. C’est cette personne qui aurait fait signer son contrat de travail à Annie Guillou.

Selon le fils de la nonagénaire, la garde-malade aurait tout su de l’abus de confiance et de certaines maltraitances.

Non seulement je lui en veux de ne pas l’avoir dénoncée, mais je lui en veux de ne pas le reconnaître. C’était évident qu’il fallait prévenir quelqu’un en disant : "Non, ce n’est pas possible qu’elle reste dans cette situation." Elle était attachée à son fauteuil, elle ne pouvait pas changer la télévision, elle n’avait pas le droit d’avoir les photos de ses fils…

Yves Rouchaud, fils de l'ancien employeur d'Annie Guillou

France 3 Limousin

Une audience qui aura permis aux deux parties de se parler, peut-être de trouver une solution, car le tribunal ne statuera, lui, que sur la capacité de remboursement d’Annie Guillou. Décision rendue le 3 octobre prochain.

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