Depuis 2018, il n’y a plus de camping à Limoges, ni dans son agglomération. Mais Limoges Métropole réfléchit au retour d’une telle structure, et les bords de Vienne au Palais-sur-Vienne, où existait autrefois un camping municipal, pourraient peut-être l’accueillir. Mais le projet est encore loin d’être bouclé.
Durant près de quarante ans, le lac d’Uzurat, au nord de Limoges, hébergeait un camping municipal.
Un camping qui, certes, ne ressemblait en rien à ceux qu’affectionnait « Patrick Chirac » sur le littoral girondin (même si Franck Dubosc avait un jour confié, lors d’une interview, qu’il s’y était arrêté enfant sur la route des vacances), mais qui, sur sa dernière année d’exploitation, avait tout de même totalisé plus de 12 000 campeurs, et près de 25 000 nuitées.
Mais à la retraite de son gérant, en octobre 2018, nul repreneur ne s’était présenté, et la mairie n’avait pas souhaité poursuivre l’expérience.
Depuis, on parle occasionnellement de projets sur le site, tout autre, mais rien ne s’y passe. Toutefois, à quelques kilomètres de là, des bords de Vienne pourraient accueillir, dans un futur plus ou moins proche, de nouveaux campeurs.
On a besoin de diversifier l’offre sur notre territoire, et pour cela, il faut qu’on s’adapte aux besoins des touristes qui viennent chez nous.
Sylvie Rozette, vice-présidente (LR) Limoges Métropole, en charge du tourisme et de l'attractivité.
Un projet séduisant
Sans en faire forcément grande publicité, l’Agglomération a donc, depuis quelque temps, sondé ses communes et prospecté des terrains.
Et la zone de l’ancien camping du Palais-sur-Vienne, structure municipale qui a existé jusque dans les années 1990, située entre la plage de la Sablière et le centre nautique, pourrait être le site idéal.Il y a d’une part les bords de Vienne, bucoliques, avec déjà, une partie des anciens terrassements.
Si, à la Sablière, la baignade est pour l’instant interdite, du fait de mesures sanitaires, la base nautique offre plusieurs possibilités d’activités aquatiques.
Enfin, la zone est proche de l’A20 et peu éloignée de Limoges.L’idée serait d’y installer un accueil mixte, à la fois pour camping-cars et tentes, pour séjours dits de « passage », tout en y ajoutant des structures en dure, types bungalow, pour des séjours plus longs.
Le tout avec des « facilités », notamment en matière de restauration, voire un point d’eau, une piscine.
Un projet séduisant que la municipalité du Palais-sur-Vienne verrait plutôt d’un bon œil.
Cela permettrait de valoriser l’image de la commune au sein de l’Agglomération, et puis pour notre tissu économique, pour nos commerçants, d’avoir des touristes qui viennent là, ce serait forcément un plus.
Ludovic Géraudie, maire (PS) du Palais-sur-Vienne
Cela dit, les futurs campeurs ne sont pas près de planter leurs piquets de tente demain.
Le projet n’est encore qu’au stade des études préliminaires, et si le site du Palais coche déjà beaucoup de cases, il n’est pas encore retenu. Un cabinet accompagne actuellement la collectivité dans ses démarches, mais ses premières conclusions ne devraient arriver que d’ici début juillet, au mieux.
Il y aura ensuite beaucoup d’autres étapes pour affiner le projet, notamment en terme administratif, financiers et structurels, et surtout, il faudra trouver un partenaire privé qui voudra se charger de l’exploitation.
Car ni la Métropole, ni la mairie n’entendent gérer la structure, en régie ou en communautaire.Il faut que ce soit un exploitant privé, dont c’est le métier, qui s’en occupe. Ce n’est pas le job d’une collectivité, ce n’est pas quelque chose que l’on peut gérer en régie. Il faut trouver un modèle économique attractif qui soit pertinent.
Sylvie Rozette, vice-présidente (LR) Limoges Métropole, en charge du tourisme et de l'attractivité.
Il n’y aura donc pas de camping sur Limoges, au Palais-sur-Vienne ou ailleurs, à n’importe quel prix.
Toutefois, le souhait est là, et si camping il devait y avoir, Limoges Métropole l’espère en fonction d'ici à la fin de la mandature, c’est-à-dire à l’horizon 2026.