Après les violences des nuits précédentes, douze personnes ont été déférées devant le Parquet de Limoges. Six adultes étaient convoqués au tribunal en comparution immédiate ce lundi 3 juillet. Des audiences repoussées à jeudi en raison d'une grève des greffiers.
Ce sont donc les suites des violences urbaines de ces derniers jours après la mort de Nahel, l'adolescent de 17 ans tué lors d'un contrôle routier par le tir d'un policier le 27 juin dernier à Nanterre : six mineurs, âgés de 15 à 17 ans, étaient convoqués à Limoges ce dimanche.
Six majeurs de 18 à 20 ans devaient également se présenter devant la justice au tribunal, dans le cadre d'une comparution immédiate, ce lundi après-midi. En raison d'une grève des greffiers, les audiences prévues n'ont pu se dérouler. Elles se tiendront jeudi prochain à 14 h.
Retour au calme
Dans la nuit de dimanche à lundi, l'une de nos équipes de tournage a sillonné les rues de Limoges. Elle a constaté un retour au calme dans la deuxième ville de Nouvelle-Aquitaine. Comme chaque soir, depuis le début des violences urbaines, l'hélicoptère de la gendarmerie nationale, un Écureuil, a pris son envol depuis le tarmac de l'aéroport.
Les gendarmes du ciel limougeaud étaient guidés au sol depuis un poste de commandement situé au commissariat de Limoges. C'est dans cette cellule de crise que les différents services de l'État se coordonnent avec, pour objectif, la protection des biens et des personnes.
"La nuit dernière est restée sous contrôle des forces de l’ordre qui étaient positionnées sur le terrain, sur le centre-ville ou sur la périphérie de Limoges. Nous avons pu être visibles et rassurer la population, assure Fabienne Balussou, préfète de la Haute-Vienne. Nous sommes dans la logique de protection des personnes et des biens, des équipements publics et de l’ensemble de ce qui peut potentiellement être la cible d’exactions. Ce soir, (dimanche soir, NDLR) nous sommes sur le terrain, l’ensemble des services et des forces de l’ordre et de secours sont sur place en lien avec le maire de la ville de Limoges et les élus. Nous sommes très attentifs, nous sommes dans l’anticipation et nous sommes en veille pour s’assurer que la nuit qui vient se déroule le mieux possible."
Des services de l'État qui assurent "une veille". Comme la nuit précédente, les quartiers dits sensibles sont restés calmes. Limoges, ce lundi 3 juillet, a, à priori, retrouvé un semblant de tranquillité.
Récit avec Emmanuel Denanot et Emmanuel Braud.