La marche traditionnelle de 54 kilomètres s’est déroulée avec la bénédiction de la préfecture. 78 personnes étaient présentes lundi 24 mai 2021 au matin.
L’évènement se veut à la fois cultuel et culturel et se caractérise par sa longueur : 9 lieues, soit 54 kilomètres. La marche débute d’ordinaire à 1h30 du matin pour se terminer vers 20h30.
Les "processionneurs" empruntent les chemins séculaires grâce auxquels Saint Maximin aurait évangélisé une partie du Limousin. Ils s’arrêtent près des 48 croix qu’ils rencontrent. Toutes ont été décorées par le voisinage. Elles sont alors bénies selon un rituel très codifié.
Saint Maximin version covid
La tradition de cette procession remonte au 15ème siècle et selon Jean Noël Cau, grand bayle de la confrérie, “elle est l’une des plus importantes du monde occidental”. Elle ne s’est jamais interrompue, y compris pendant la Révolution et les deux dernières guerres.
En 2020, elle s’est tenue avec uniquement 10 membres de la confrérie et le curé de la paroisse, malgré le confinement.
Cette année, la préfecture a donc accepté que la marche se déroule, en respectant les horaires du couvre-feu. 148 marcheurs sont partis dimanche 23 mai de l’église de Magnac-Laval. Ils se sont arrêtés vers 20h30.
Ce lundi de pentecôte, 78 pèlerins étaient au rendez-vous à 6h30 du matin malgré la pluie. La confrérie de Saint Maximin attendait un peu plus de monde dans l’après-midi. Tous les "processionneurs" ont dû porter un masque et utiliser du gel hydroalcoolique.
Nous avons prévu de terminer vers 20h00. Beaucoup de marcheurs viennent de Poitiers, Limoges ou Châteauroux. Il faut qu’ils aient le temps de rentrer chez eux avant le couvre-feu.
Un rendez-vous populaire
Dans les années 90, jusqu’à 800 personnes participaient chaque année à la procession de la Saint Maximin. Pour Jean Noel Cau, “c’était la foire d’empoigne. C’était beaucoup trop. Désormais, on limite à 350. Il faut que ce soit calme et retenu”.
Pour la première fois depuis son arrivée dans la région il y a trois ans, l’évêque de Limoges faisait partie du cortège : “Il y a un fond de vrais chrétiens qui viennent pour des raisons spirituelles. Mais tous les marcheurs ne sont pas des piliers de sacristie. C’est très beau, c’est un mélange de folklore et de vraie piété populaire. On vient ici pour la joie de la marche”.
L’an prochain, Monseigneur Bozo espère que la crise sanitaire sera enfin terminée, et que la procession pourra se dérouler en une seule fois, de 6h30 le matin jusqu’au soir.