Elle s’appelait Ramona Dominguez Gil, elle avait 73 ans. Son nom sort de l’oubli grâce au travail d’un universitaire espagnol.
Elle avait 73 ans le 10 juin 44, le jour du massacre des habitants d’Oradour-sur-Glane par la division SS Das Reich.
Ramona Dominguez-Gil était une réfugiée espagnole qui avait fui le franquisme et s’était établie dans le village avec sa famille 4 ans plus tôt.
Recherche historique
C’est un historien espagnol, David Ferrer Revull, qui a découvert des incohérences entre plusieurs registres officiels et ce nom manquant à la liste des martyrs.
Un travail de recherche mené conjointement avec les archives départementales de la Haute-Vienne.
Il a permis d’aboutir à un jugement déclaratif de décès du TGI de la Haute-Vienne, qui permet une réhabilitation de cette femme en tant que victime.
Un moment important pour le devoir de mémoire
Pour Claude Milord, président de l’Association nationale des familles des martyrs d’Oradour, cette découverte représente un moment important.
Il souligne qu'après les faits, les moyens d'investigation étaient moins développés qu'aujourd'hui.
Ramona Dominguez Gil est la 643ème victime, du massacre d’Oradour-sur-Glane.
Son nom rejoindra ceux de son fils, de sa belle-fille, et de ses trois petits enfants, également victimes de la barbarie nazie.