« On les appelait gens d’armes… » : la gendarmerie nationale, l'une des plus vieilles institutions françaises

Alors que le Président Macron a annoncé la création de nouvelles brigades de gendarmerie en France, ce lundi 2 octobre (parmi lesquels quatre en Limousin), gros plan sur ce corps d’armée présent depuis de nombreuses décennies sur notre territoire. Une histoire qui démarre en noir et blanc.

La carte des 238 nouvelles brigades de gendarmerie fixes et mobiles a été dévoilée ce lundi 2 octobre par Emmanuel Macron. Il y en aura quatre en Limousin, trois mobiles et une fixe.

En Haute-Vienne, c’est à Boisseuil, près de Limoges, que prendra place une unité mobile. En Corrèze, Malemort aura une brigade fixe, Bugeat une mobile. En Creuse, six postes seront créés pour une brigade mobile qui interviendra depuis Guéret sur tout le département. 

La gendarmerie, plus vieille institution française

Avec aujourd’hui 76 brigades et plus de 1 000 gendarmes, la présence de la « maréchaussée » en Limousin est ancienne, comme ailleurs en France.

Gendarmes pour "gens d’armes"

Dès le XIVe siècle, des textes royaux appelaient « gens d’armes » ces hommes de guerre à cheval commandant d’autres cavaliers. La gendarmerie est communément considérée comme la plus vieille institution française. Elle est la descendante directe de la maréchaussée, force de police qui officia entre le XVe et le XVIIe siècle. En 1791, la maréchaussée devint gendarmerie nationale.

Début XXe, 4 000 brigades

À l’origine à cheval, les gendarmes se déplaçaient beaucoup à vélo dans nos campagnes limousines.

Au début du XXe siècle, à la ville, à la campagne, 4 000 brigades veillaient au maintien de l’ordre dans le pays. La France comptait alors 16 500 gendarmes dont 11 800 à cheval. Des hommes qui, dans nos campagnes, circulaient également à vélo, motocyclettes et automobiles n’arriveront qu’au compte-goutte dans les brigades après la Grande Guerre.

En Limousin, crimes et graves délits étaient peu fréquents. Les gendarmes intervenaient surtout pour arrêter les vagabonds errants, régler les conflits de voisinage, les rixes entre jeunes, les délits de chasse et de braconnage, voire les vols et menus larcins de bois, de récoltes, de fruits… Ils étaient parfois mobilisés pour mater les révoltes, comme en 1905, à Limoges, lors des grèves ouvrières, où les employés des usines de chaussures et de porcelaine avaient stoppé le travail pour dénoncer les bas salaires et le harcèlement de contremaîtres.

Moustache obligatoire

Fini le bicorne des débuts et la banderole sur la poitrine. En ce début XXe, l’uniforme des forces de l’ordre était constitué d’une paire de bottes, d’un képi, d’un pantalon de drap bleu avec bande, d’une vareuse et de boutons nickelés. Détail qui a son importance, à partir de 1841 et jusqu’en 1933, ces hommes qui veillaient à l’exécution des lois étaient tenus de porter haut la moustache. Il est d’ailleurs rapporté que la populace criait parfois « Attention les moustaches ! » à la vue de nos gendarmes d’autrefois.

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Série Instants d'avant autour de cartes postales anciennes retraçant en Limousin des événements, des moments d'actualité et de vie quotidienne passés et immortalisés par des photographies. Aujourd'hui la gendarmerie. Équipe : Martial Codet-Boisse, Xavier Beaudlet. Photos : ©Paul Colmar ©FTV

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