Orages : le constat des dégâts dans le monde agricole au lendemain des intempéries

Les pluies diluviennes qui se sont abattues au sud de Limoges ce dimanche 17 septembre ont causé des dégâts dans les cultures. Beaucoup de parcelles sont endommagées. Et l'indemnisation des exploitations touchées est incertaine.

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Une centaine d'heures de travail en prairie... tombées à l'eau. L'expression est de circonstance depuis l'orage de ce dimanche 17 septembre et les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la commune de Panazol et Saint-Just-le-Martel.

Or l'indemnisation au titre des calamités agricoles n'existe désormais plus. Ce sont les compagnies d'assurance au titre de l'assurance récoltes qui prennent le relais. Une perte sur la récolte de maïs ne pose généralement pas de problème, mais sur une prairie, c'est moins évident. Il faut compter 10 à 12.000 € de cotisation annuelle.

L'agriculteur qui a souscrit l'assurance récoltes peut espérer être indemnisé à condition qu'il ait souscrit l'assurance dégâts "prairies et intempéries"... Les autres, je ne vois pas comment ils vont l'être, moi personnellement, je ne suis pas assuré... bien sûr, on devrait tous être assurés, mais à l'arrivée, ça a un coût"

Ludovic Beyrand, agriculteur à Panazol - délégué cantonal FDSEA 87

à France 3 Limousin

Cet autre agriculteur de Saint-Just-le-Martel exploite 300 ha dont la moitié en culture : maïs, blé, orge, triticale, tournesol. Il précise qu'une prairie en avril coûte 120 €/ha de semis et 200€/ha de semences. Alors quand tout est dévasté en quelques minutes, le coup est rude.

Ça a fait des grandes rigoles et ça a tout emporté, les graines et la terre... on avait semé 30 ha de prairies et fini vendredi... on va être obligé de recommencer

Jean-Marie Guyot, éleveur à Saint-Just-Le-Martel

à France 3 Limousin

À Royère, Jérôme Chillou regarde, lui aussi, les dégâts sur ses parcelles. Comme beaucoup, à cause de la sécheresse, il avait retardé ses semis de prairie au vendredi 15 septembre : résultat, ses graines sur 22 ha ont été emportées aussi par les pluies dilluviennes de dimanche dernier. Il se pose des questions : que doit-il ressemer à présent... de la luzerne ? Elle est chère, hors période, même si celle-ci conserve l'humidité des sols et est appréciée pour l'engraissement de son troupeau. Il reçoit la visite du commercial de son fournisseur de semences. La question est le stock qui leur reste. Il évalue le coût du travail à venir : 7000 € de semences, 3000 € de gasoil, la location de la machine, le temps à y passer... la facture peut monter à 12 000 euros.

Ce serait bien que les pouvoirs publics prennent la mesure de ce qu'on vit.

Jérôme Chillou, agriculteur-éleveur à Royères

à France 3 Limousin

En Haute-Vienne, 2 000 hectares de parcelles sont concernés.

La chambre d'agriculture de Haute-Vienne compte demander une expertise auprès de la direction des territoires afin de reconnaitre l'état de catastrophe naturelle.

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