Dans "Paroles d'anciens", France 3 Limousin part à la rencontre de nos aînés. A presque 100 ans, Louis Dauny retrace sa vie pleine de rebondissements. L'arrière grand-père a connu l'industrie de la laine dans les années 1930 et est passé par le maquis durant l'Occupation.
Derrière la grande table en bois de son salon, Louis Dauny se livre sur les rebondissements de sa vie.
L'homme est né le 22 Octobre 1919, aux Grands-Chézeaux, en Haute-Vienne.
Son père est tisserand et il achète la filature de la commune en 1923. C'est là-bas que Louis apprend le métier. Il se frôte très tôt aux immenses machines qui effilent la laine... Si bien qu'à 16 ans, il y perd trois de ses doigts.
Aux quatre coins de la maison, on aperçoit des pelotes de laine mouelleuse, que Louis aime redécouvrir à l'occasion. Même son canapé est orné d'une grosse couverture tricotée !
Moqueur, le nonagénaire juge que l'âge d'or du tricot est derrière lui.
"C'est la télévision qui a tué le tricot à la main ! Les femmes qui s'occupaient à tricoter se sont mises à regarder la télévision et ont cessé de tricoter..."
Mais la reprise de l'entreprise familiale est noircie par l'Occupation allemande à la fin des années 1930.
Louis Dauny fuit les réquisitions et s'engage dans le maquis à l'âge de 20 ans.
C'est à cette période qu'il commence à "taper dans le ballon" avec les jeunes de la région, ce qui marquera la naissance du club de foot local.
Encore maintenant, Louis reste engagé pour sa commune. A 90 ans passé, il reste ajoint au maire, un poste qu'il occupe depuis 1945 !