Dans notre série "Paroles d'"anciens", voici le portrait de Jean Combasteil, maire communiste de Tulle de 1977 à 1995. Cet enfant de la Haute-Corrèze a été un compagnon de route de François Hollande. À 82 ans, il a pris ses distances avec le PC tout en restant très attaché à ses idéaux.
"Je revois encore des images, lorsque les Allemands ont bombardé la ville, pour dégager leur colonne. On voyait la mairie brûler à coté de l'église" se remémore Jean Combasteil, qui a grandit à Egletons en Corrèze.Après la guerre, il prend sa carte au Parti Communiste, militant puis député-maire de Tulle, ou il occupe le siège de maire à partir de 1977, Jusqu'en 95, lorsque le RPR remporte les élections.
De ses années de maire, Jean Combasteil se souvient particulièrement d'un discours musclé face à Jacques Chirac alors Premier ministre, lors de l'inauguration d'une foire-exposition. "J'avais fait un discours très politique, en prenant à partie Chirac. Il m'avait répondu sur le même ton, la salle était bourrée de supporters de Chirac, les miens étaient dehors. Ca criait des deux côtés, c'était assez amusant" rit-il.
Parmi les points d'orgue de cette vie engagée, Jean Combasteil rappelle la douleur d'être envoyé en Algérie, mener une guerre qui n'était pas la sienne. "On encerclait les petits villages, on allait fouiller les maisons, le matin de bonne heure. J'avais connu la même chose à Egletons avec les Allemands. [.. Alors c'était difficile et moralement pas très supportable" témoigne-t-il.