Le défrichement de parcelles dans le bois de Bouery vient d'être officialisé dans le cadre du projet éolien de Mailhac-sur-Benaize (Haute-Vienne). Un projet qui compte de nombreux opposants parmi les défenseurs de l'environnement.
Tout le paradoxe est là... Peut on tout faire au nom de la transition énergétique ? Peut on implanter des éoliennes dans un bois qui abrite de nombreuses espèces animales ?
Le projet d'implantation d'éoliennes sur la commune de Mailhac-sur-Benaize dans le nord de la Haute-Vienne vient de connaître un nouveau rebondissement.
Lancé en 2015, il semblait au point mort l'année dernière, mais depuis décembre, le défrichement des parcelles du bois de Bouery a été officialisé. 5 éoliennes sur 7 doivent être implantées dans ce bois de feuillus, au grand dam de certains défenseurs de l'environnement.
Pour Thierry Ménard membre de l'association de défense du bois de Bouery, il ne s'agit pas de s'opposer à l'implantation d'éoliennes dans le secteur mais c'est l'emplacement choisi qui pose problème. Surtout pas dans un bois de feuillus.
A ce sujet les avis émis par les associations naturalistes ne semblent pas avoir été suivis par la préfecture ni par le promoteur. Celui-ci a en revanche choisi les parcelles impactées avec la propriétaire d'une grande partie de cette forêt.C'est un véritable couloir de la mort pour les chauves souris qui va être créé dans cette forêt.
Pour Jeanine Hoffman qui possède la moitié de la forêt de Bouery soit environ 100 hectares, le choix d'implanter des éoliennes ici est un engagement écologique.
Alors certes au sol l'impact peu paraître moindre, des bandes de 30 x 60 mètres seront défrichées pour l'implantation du mat. Mais ce qui pose problème c'est l'impact dans l'air de ces machines qui mesureront 180 mètres de haut avec les pales.Il faut passer aux énergies renouvelables. [...] Nous avons cherché des emplacements qui ont le moins d'impact possible sur le bois.
Les défenseurs du bois pourraient mener l'affaire devant la justice.