La préfecture de la Haute-Vienne organisera jeudi matin un exercice de sécurité civile simulant la rupture du barrage Saint-Marc, situé sur un affluent de la Vienne à Saint-Martin Terressus.
Les sirènes d’alerte sonneront tout autour Limoges ce jeudi 12 décembre entre 9h à 14h. Heureusement, ce ne sera qu’un exercice : il s’agit de simuler la rupture du barrage Saint-Marc, situé sur le Taurion, un affluent de la Vienne.
Plan d'intervention
Objectif de l’opération : tester la mise en œuvre d’un plan particulier d’intervention.
Selon la préfecture de Haute-Vienne, ce plan comporte trois phases d’alerte "dans le but de prévenir et de sauvegarder les populations situées en aval du barrage" :
• état de vigilance renforcée : les prévisions font craindre une rupture possible dans 10 heures
• état de préoccupations sérieuses : rupture possible du barrage dans 3 heures
• état de péril imminent : l’exploitant ne peut plus garantir la stabilité du barrage, rupture possible à tout moment.
Ces différentes phases permettent d’anticiper les secours et d’organiser les mesures d’évacuation.
Le jeudi 12 décembre, les sirènes d’alerte seront donc déclenchées à Saint-Priest Taurion, Panazol, Limoges, Isle, Bosmie-l’Aiguille, Aixe-sur-Vienne et Saint-Junien.
Pas de panique !
La préfecture prévient : "la population sur ces communes et aux alentours est invitée à ne surtout pas paniquer et à ne pas propager de fausses informations sur les réseaux sociaux."
Et elle rappelle : "la réalisation d’exercices de ce type a pour objet de renforcer l’efficacité des dispositifs face aux risques que représente un ouvrage hydraulique en cas de rupture et d’apporter des informations à la population sur les consignes comportementales à adopter."
Y a-t-il un vrai risque ?
A la suite de la rupture d’un barrage, on observe en aval une importante inondation précédée par le déferlement d’une onde de submersion qui peut occasionner des dégâts considérables. D'où l'intérêt d'évacuer à temps...
Le barrage Saint Marc a été construit sur le Taurion de 1927 à 1930 ; selon les services de l'Etat, le risque de rupture est quasi nul pour les barrages construits au 20 ème siècle. Mais des catastrophes ont déjà eu lieu comme à Malpasset en 1959 : le bilan fut de 423 morts et disparus.