"La mobilisation a payé !" Trois nouveaux médecins à l’hôpital de Saint-Junien, l'hémorragie stoppée pour six mois

Trois médecins devraient être recrutés jusqu’au mois d’août au service de Soins de Suite et de Réadaptation du Centre Hospitalier de Saint-Junien (Haute-Vienne). Un soulagement pour les personnels et les patients nécessitant de la rééducation. En revanche, la situation aux Urgences n’est toujours pas réglée.

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Depuis début janvier 2024, trois médecins à mi-temps auraient été recrutés pour six mois au sein du service de Soins de Suite et de Réadaptation du Centre hospitalier de Saint-Junien. Une nouvelle rassurante communiquée sur les réseaux de l’Union départementale du syndicat CGT de la Haute-Vienne, ce dimanche 21 janvier.

La mobilisation a payé auprès de l’A.R.S et de la direction de notre hôpital !

Corinne Krebs

Représentante CGT Centre hospitalier de de Saint-Junien

"Ce service-là est important au sein de notre hôpital, poursuit la syndicaliste. Le service de Soins de Suite et de Réadaptation permet aux patients une rééducation fonctionnelle sur un membre opéré. Certes, nous ne récupérons pas encore la capacité de soixante lits que nous avions il y a des années, mais nous passons d’une quinzaine de patients à quarante aujourd’hui. C’est une bonne nouvelle !"

La direction ne confirme pas pour l’instant ces informations, ni l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine, mais selon nos sources, trois praticiens auraient bel et bien signé leur contrat à mi-temps pour six mois (en temps partagé entre Saint-Junien et le CHU de Limoges).

La validation de ces contrats serait en cours auprès de l’ARS Nouvelle-Aquitaine. Un bol d’air pour le service concerné qui tournait au ralenti. À la fin de l’année 2023, il ne comptait plus qu’un médecin à mi-temps.

C’est une nouvelle importante qui permet de maintenir toutes les activités au Centre Hospitalier.

Pierre Allard, maire de Saint-Junien et président du conseil de surveillance du Centre Hospitalier

"C’est aussi une très bonne chose pour la population de Saint-Junien, complète Pierre Allard. Et pas que de Saint-Junien d’ailleurs. Plus de 30% de la patientèle du Centre Hospitalier vient de Charente, mais aussi de Dordogne et d'ailleurs, en Haute-Vienne bien sûr. Cela va nous permettre de rouvrir des lits fermés depuis longtemps et de désengorger le CHU de Limoges quand il y a un besoin."

Une première victoire, reste qu’il faudra pérenniser ces postes au-delà d’août prochain pour pérenniser ce service de Soins de Suite et de Réadaptation.

Les Urgences toujours en péril

La situation des Urgences de l'hôpital de Saint-Junien est, quant à elle, plus problématique. Depuis le mois de juillet et jusqu’à la fin de l’année 2023, dix-neuf suspensions partielles d’activité ont eu lieu dans ce service. Des Urgences qui, pour fonctionner normalement, devraient avoir douze médecins, mais en ont souvent deux fois moins.

On a toujours cette épée de Damoclès au-dessus de la tête ! Pour le mois de février, les plannings sont faits, mais nous fonctionnons au mois le mois. Des médecins de ville viennent même nous prêter main forte aux Urgences.

Corinne Krebs, représentante CGT CH de Saint-Junien

"Il faut repenser notre mode d’organisation des Urgences, plaide le président du conseil de surveillance du centre Hospitalier Pierre Allard. La pénurie de médecins ne se résoudra pas comme ça. En l’état, on ne peut pas remplacer des médecins, puisqu’il n’y en a pas."

Les représentants du syndicat CGT du Centre Hospitalier ont fait circuler une pétition « Sauvons l’hôpital » auprès de la population de Saint-Junien. Ils revendiquent 3 100 signatures. Ils ont sollicité un rendez-vous auprès de l’A.R.S à Bordeaux.

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