VIDÉO. Une commune de Haute-Vienne produit et commercialise sa propre électricité

Les prix de l'énergie explosent. Quelques communes du Limousin ont fait le choix depuis de très nombreuses années de produire une partie leur électricité. Saint-Léonard-de-Noblat possède ainsi sa régie municipale de production et de distribution depuis 125 ans.

Un vieux bâtiment du XIXe sur les bords de Vienne. Nous sommes à la centrale hydroélectrique de Saint-Léonard-de-Noblat.  À l'intérieur, trois turbines dont une de 1910 hors service, une de 1961 toujours opérationnelle.

"On a une roue au-dessous, une génératrice qui produit l'énergie avec un vérin qui nous permet d'ouvrir et de fermer les portes. Un automate commande la totalité et ouvre plus ou moins les portes par rapport aux demandes de production", explique Bertrand Belmond, directeur de la régie municipale d'électricité de Saint-Léonard-de-Noblat.

Cette centrale est en activité depuis 125 ans. Sa spécificité : elle fonctionne en régie municipale. C'est la seule de Haute-Vienne qui produit et commercialise son électricité.

"Le conseil municipal de l'époque a décidé d'aménager le moulin de Beaufort et de construire la première ligne électrique pour alimenter la ville de Saint-Léonard en électricité", confie Bernadette Lacouture, présidente de la régie municipale. 

En 2021, les turbines de la centrale ont produit 743 mégawatts. "Notre production représente environ 10% des besoins de nos 1500 abonnés", précise encore Bernadette Lacouture.

Depuis 2017, la régie a dû adopter un statut de service public industriel et commercial local pour éviter d'être soumise à l'ouverture du marché de l'hydroélectricité à la concurrence.

Expérimentation de l'État en Haute-Vienne

Une cinquantaine de centrales hydroélectriques existent sur la Haute-Vienne. Seul département français où l'État expérimente un accompagnement des propriétaires, particuliers ou collectivités. 

"Ils vont décrire leur site, leur moulin, ce qu'il reste comme équipement. Est-ce qu'il reste encore le barrage ? Le seuil ? Quelle hauteur de chute peuvent-ils estimer entre l'amont et l'aval de leur équipement ?", explique Pierre Roussel, chef de projet micro-hydroélectricité DDT (87).

S'ensuit une étude de faisabilité pour installer, améliorer les équipements. À Saint-Léonard-de-Noblat, des travaux sont prévus pour augmenter la capacité de production de la centrale de cette régie municipale, visionnaire…

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