Salon de l'agriculture de Paris : les producteurs du Limousin cassent leur tirelire pour séduire la clientèle parisienne

Plusieurs dizaines de producteurs du Limousin sont présents au stand Nouvelle-Aquitaine du Hall 7 du 59e Salon de l'agriculture de Paris. Une vitrine géante qui nécessite des investissements conséquents.

La Nouvelle-Aquitaine, plus grande région agricole de France, tient un rôle important au Salon de l'agriculture de Paris 2023. Dans le hall 7, les producteurs du Limousin occupent une bonne place. Des professionnels qui ont beaucoup investi financièrement pour cet événement.

Toute première fois

Pour Ludovic Roche, fromager-affineur à Montgibaud près de Lubersac en Corrèze, c'est une grande première. Sur son étal, il présente pendant tout le salon près de 150 kilos de cinq types de fromage de vache. 

"Les visiteurs du salon n'achètent plus trop pour ramener des produits chez eux. Ils préfèrent surtout consommer des cornets et sandwiches sur place, sur le salon.", explique Ludovic Roche.

L'événement a représenté plusieurs mois de préparation pour le jeune fromager. Le coût de sa venue à Paris représente environ 20 000 € d'investissements. Un salon qu'il n'aurait pas pu financer sans l'appui de la région Nouvelle-Aquitaine.

Sans l'aide de la région à hauteur de 50%, ce serait compliqué de louer un stand sur le salon pendant dix jours."

Ludovic Roche, fromager-affineur à Montgibaud (19)

Viser l'équilibre et la notoriété

Nicolas et Hélène Ritou ont repris l'affaire familiale de salaisons en 2011 à Marcillac-la-Croisille. C'est la troisième fois qu'ils viennent au Salon. Soutenus par la Corrèze et nstallés sur le stand du département, ils ont dû débourser près de 8 000 € pour vendre et faire connaître leurs produits.

"Il y a du monde qui passe, c'est très bien, s'enthousiasme Nicolas Ritou. C'est sûr que quand on est là, on ne produit pas chez nous, mais pour se faire connaître, rencontrer le public, les professionnels, c'est idéal. On arrivera à l'équilibre grâce à la vente directe, c'est bien !"

La ferme de Beauregard en Haute-Vienne est une habituée des grands prix agricoles. Cette année encore, ces professionnels du canard ont reçu deux médailles, une de bronze et une d'argent pour leurs produits.

Depuis quatre ans, ils sont présents au salon. Ils sont venus à quatre. Entre la location du stand, l'hébergement et l'électricité, ils ont déboursé près de 10 000 €, mais le jeu en vaut la chandelle.

"Les retombées que l'on a se mesurent surtout sur la Haute-Vienne. On parle de nous et c'est bien ! Pour la première fois cette année, des clients du salon venus les fois précédentes sont repassés au stand. Au niveau financier, on devrait arriver à l'équilibre."

La Creuse de retour avec du CBD

L'année dernière, la Creuse s'était illustrée par la politique de la chaise vide. 2023 signe le grand retour du département. Sur son stand, huit professionnels dont Jouany Chatoux. Pour la première fois dans l'histoire du Salon de l'agriculture, un producteur de CBD tient un étal.

"Les gens sont un peu surpris, comme si produire du CBD n'était pas une production agricole, mais l'accueil est bon, soutient Jouany Chatoux de la ferme bio de Pigerolles. Personne n'est scandalisé et des collègues d'autres régions viennent nous voir intéressés. C'est une belle opportunité pour mettre en place et développer cette nouvelle filière agricole."

Un producteur qui a, lui aussi, bénéficié de l'aide du département de la Creuse. Pour ses neufs jours de présence, Jouany Chatoux estime sa participation financière au salon à environ 1000 €.

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