Un projet photovoltaïque divise à Saint-Léonard-de-Noblat

Un nouveau parc pourrait voir le jour dans la commune haut-viennoise en 2024. Certains riverains s'y opposent. Ils dénoncent la pollution visuelle sur un terrain aujourd'hui dédié à l'agriculture.

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C’est un terrain de 7 hectares situé dans la commune de Saint-Léonard-de-Noblat. Aujourd’hui, il est exploité pour l’agriculture. Mais un parc photovoltaïque pourrait s’y installer en 2024.

Le projet a des opposants, comme Patrick Bonnet, qui vit à 150 mètres du site : "Il faut que ce soit réfléchi. On va abimer notre cadre de vie. Mes petites enfants, dans 50 ans, ils vont dire « Vous avez fait n’importe quoi »".

Intervenants : Patrick Bonnet, riverain, Alain Darbon, maire de Saint-Léonard-de-Noblat, Jerôme Paris, riverain, et Annick Maury, riveraine.

Enquête publique

Une enquête publique vient d'être lancée. Elle doit permettre d’entendre l’avis des habitants et de déterminer si ce projet est réalisable.

Il est déjà soutenu par le maire : "Je ne dis pas que c’est le projet dont on rêvait. Je dis qu’aujourd’hui on a besoin de plus d’énergie, c’est un terrain qui est exposé (...), ça ramène un peu de richesse locale."

Ce premier parc devrait permettre d'alimenter 1500 foyers. La commune prévoit déjà d'en créer un second.

Précédents

L’installation de parcs photovoltaïques sur des terres agricoles fait déjà débat dans la région avec un dossier sensible à Oradour-sur-Vayres.

Laurent Martin, le président de "Vayres Oradour Defense Environnement", nous expliquait il y a un an : "Ailleurs, comme à Rochechouart qui est tout près par exemple, les panneaux sont installés sur des surfaces qui sont déjà artificialisées ou sur des bâtiments. Ici le projet impacterait beaucoup trop la biodiversité".

Un autre projet a été lancé à Mailhac-sur-Benaize, mais cette fois sur un ancien site d’extraction d’uranium qui n'est pas exploité par l'agriculture.

En effet, selon les Programmations pluriannuelles de l’énergie du Ministère de la transition écologique, "le Gouvernement veillera à ce que les projets respectent la biodiversité et les terres agricoles et forestières, en privilégiant l’utilisation de friches industrielles, de délaissés autoroutiers, de terrains militaires ou encore la solarisation de grandes toitures, qui deviendra progressivement obligatoire."

 

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