Vendredi 17 décembre 2021, une dizaine de soignants de l'hôpital de Saint-Junien était en grève pour protester contre la dégradation de leurs conditions de travail. Pour espérer mettre fin à ce ras-le-bol qui dure depuis plusieurs années, ils ont pu compter sur le soutien d'élus et habitants locaux.

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15% d'absentéisme, sous-effectif, fermetures de services. L'hôpital de Saint-Junien va mal.

Vendredi 17 décembre, le personnel soignant, des syndicalistes et des élus locaux se sont rassemblés devant l'entrée de l'établissement. Le mot d'ordre : faire cesser l'hémorragie et redonner des moyens à l'hôpital public. "Nous demandons simplement à la direction de remplacer l'absentéisme des congés maladie longs ce qui éviterait au personnel de s'auto-remplacer et on lui demande de remplacer, d'aller chercher tous les postes vacants en infirmiers en ASH, en aide-soignants, en logistique ou en technique", confie Didier Lekiefs, secrétaire général CGT Saint-Junien (87).

Après quelques prises de paroles, les manifestants sont entrés dans l'hôpital pour s'inviter au conseil de surveillance et se confronter à la direction. Les échanges étaient vifs et la direction souvent désarmée face à la colère des soignants épuisés. A la sortie, les grévistes n'ont pas eu les réponses souhaitées. "Nous avons l'intime conviction qu'ils ne mettent pas tous les moyens en oeuvre pour recruter des intérimaires, c'est notre seul espoir actuellement. On n'a plus de vacances, on travaille tous les week-ends, on travaille tous les soirs, ils nous en demandent plus, toujours plus. Mais on ne peut pas en donner plus. On leur a déjà tout donné", précisent Maud Roudier et Caroline Pereira dos Santos, soignantes à l'hôpital de Saint-Junien.

Aujourd'hui, tous redoutent de devoir reporter des procédures vitales si les effectifs ne sont pas complétés dans les prochains mois.

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