Militante pacifiste américaine, Medea Benjamin a longtemps dénoncé les guerres menées par son pays. Elle a reçu le Prix Martin Luther King Jr et le Prix Gandhi pour la paix. Invitée du festival "Foutez-Nous la Paix" à Saint Junien, elle était en visite dans le village martyr d'Oradour-sur-Glane.
Medea Benjamin ne pouvait pas traverser l'Atlantique sans s'arrêter dans le village martyr d'Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne).
Pour cette militante américaine issue d'une famille juive, ces ruines sont le symbole d'une histoire qui résonne avec la sienne. : "On imagine la joie que les gens avaient de vivre dans une magnifique ville comme celle-ci. Tout ça a été effacé du jour au lendemain avec tant de cruauté… Et on se demande comment des gens peuvent faire ça à d'autres. Ça me rend vraiment triste pour les droits humains."
Engagée pour la paix depuis plus de 20 ans, Medea Benjamin a commencé par dénoncer la guerre en Irak en 2003.
En 2013, elle interrompait un discours de Barack Obama pour protester contre les assassinats par drones. Pour tous ses combats, cette incorruptible est l'invitée du festival "Foutez-Nous la Paix" de Saint-Junien. Les organisateurs ont tenu à lui faire visiter Oradour.
"On est dans un territoire chargé d'histoire, d'histoires tragiques, mais aussi de faits héroïques avec la résistance. Chaque année, on souhaite que les invités puissent découvrir cette histoire et que ça alimente les débats tout au long du festival", explique Daniel Matias, organisateur du festival « Foutez-nous la paix »
L'histoire d'Oradour appartient au passé mais dans d'autres régions du monde, les crimes de guerre restent encore nombreux aujourd'hui.
"Ce lieu vous fait sentir à quel point c'est important de se battre pour la paix. Ce sont des choses qui se passent encore. Par exemple au Yemen, mon gouvernement et le gouvernement francais vendent des armes à l'Arabie saoudite qui s'en sert pour détruire de magnifiques villes comme celle d'Oradour," poursuit Medea Benjamin.
Oradour rappelle que la paix est un combat incessant auquel Medea Benjamin continue de croire et qu'elle continue à défendre partout dans le monde.