La carte scolaire de septembre et ses suppressions de classes dans des petites communes continue de mobiliser les parents d'élèves. Pour la rentrée ce lundi 20 février matin, ils ont notamment manifesté devant les écoles de Chamboret et Vaulry en Haute-Vienne.
Ils s’étaient déjà mobilisés en 2022. Rebelote en ce lundi de rentrée. Pour septembre 2023, plusieurs suppressions de classes sont prévues, notamment dans de petites communes.
À Chamborêt en Haute-Vienne, il est à nouveau question cette année de supprimer un poste d’enseignant, donc une classe sur le regroupement pédagogique dont fait partie cette école.
"On a déjà des doubles niveaux. En fonction des années et de la répartition des élèves, on pourrait se retrouver avec des triples niveaux si on fermait des classes, explique Alice Lebraud, la présidente de l'association de parents d'élèves RPI Vaulry-Chamborêt. Donc, pour toutes ces raisons, on souhaite garder toutes nos enseignantes et pour garder un petit peu de vie dans nos écoles."
Vaulry, en Haute-Vienne, fait partie du même regroupement pédagogique que Chamborêt. Dans cette école rurale, une classe pourrait y être supprimée. Alors que de nouvelles populations sont venues s’installer depuis 2020, les parents ont peur que fermer une classe ait un effet sur le long terme.
"On n'a plus que la Poste et l'école. C'est tout ce qui nous reste, témoigne Aurélie Carer, déléguée de parents d'élèves de l'école élémentaire de Vaulry. Les gens qui sont venus habiter ici, si c'est des jeunes qui ont des enfants et qu'il n'y a plus d'école, est-ce qu'ils vont vraiment rester sur la commune, je ne sais pas. Ce dont on a peur, c'est que s'ils ferment les petites sections, les gens iront inscrire leurs enfants dans d'autres écoles du secteur et tous les ans, on sera en perte d'enfants au lieu d'en gagner."
Le maire de Vaulry, Bernard Peigner, confirme une augmentation de la population dans sa commune :
"Cette année, au dernier recensement fait en 2021, nous avons une population qui a augmenté et nous avons encore des arrivants qui n'ont pas été répertoriés à l'ancien recensement."
Le CDEN reporté
Ces suppressions de classes auraient dû être discutées ce lundi à partir de 14h à la préfecture de Limoges. Un collectif de parents était sur place. Lors de cette réunion, la fermeture possible de 28 classes devait être évoquée. Finalement, le Conseil Départemental de l'Éducation Nationale a été reporté à vendredi 10h.
Les députés de la NUPES Manon Meunier et Damien Maudet ont annoncé qu'is allaient faire circuler la pétition du collectif de parents dans les écoles.
Récit de Cécile Descubes avec Martial Codet-Boisse.