VIDÉO. Inflation : la note des repas ouvriers de plus en plus salée

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Les restaurants de routiers tentent de faire face à l'inflation. ©Noëlle Vaille et Fred Bordes

Déjeuner pour pas cher pour les chauffeurs routiers est devenu un réel casse-tête. Malgré une forte inflation, des restaurateurs de la Haute-Vienne se battent pour maintenir un prix le plus bas possible sur leur carte.

Dans certains restaurants de Haute-Vienne, le bras de fer contre l'inflation continue en servant un menu complet à moins de 16 euros. Mais avec la hausse des matières premières, cela devient de plus en plus difficile. 

"On ramènera la gamelle"

"Il y a des produits qu’étaient à 90 centimes qui sont passés à 1 euro 65 comme les œufs, le beurre ou bien l’huile. Je fais de moins en moins de frites, car l’huile a pris une augmentation épouvantable par exemple", déplore Isabelle Jouandeau, restauratrice à Aixe-sur-Vienne.

Pour faire face à ces coûts, cette restauratrice a dû se résigner à augmenter sa formule de 30 centimes en début d’année. Mais dans d’autres endroits, l’augmentation est plus importante. 

Pour des ouvriers sillonnant les routes, l’augmentation du menu n’a pas d’incidence, leur patron paye la différence. "Mais à un moment donné, il va dire stop. On ramènera la gamelle", conclue un routier. 

Des restaurateurs favorisent le circuit court 

Faire une pause-déjeuner avec un vrai repas est devenu un luxe que certains ne peuvent déjà plus s’offrir." On voit bien sur les aires de repos qu’il y a de plus en plus de chauffeurs qui mangent dans leur camion", constate l'un d'entre eux. 

À quelques kilomètres, dans un autre restaurant, tout est fait auprès des fournisseurs pour garder le menu ouvrier à 15 euros. Aussi, le patron joue sur les quantités pour avoir de petits prix. "On reste sur des viandes blanches comme le porc ou le poulet. On voit directement avec l’abattoir", explique Jesus Lopez, restaurateur. 

Garder un menu ouvrier abordable, sans rogner sur la quantité, est devenu un vrai casse-tête pour les restaurateurs. Et si les prix de l’énergie et des produits ne baissent pas, il risque encore d’augmenter d'ici à la fin de l’année. 

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