Avec le réchauffement climatique, la gestion de l'eau devient un enjeu majeur, et les châteaux d’eau sont surveillés de près. En cas de fuite, on répare le plus vite possible dans des conditions parfois périlleuses, comme cette semaine à Saint-Sulpice-les-Feuilles. Attention au vertige…
60 m3 d’eau par jour : la fuite du château d’eau de Saint-Sulpice-les-Feuilles est impressionnante. Mais pour résoudre le problème, il faut remplacer une pièce défectueuse qui se trouve au sommet de l’édifice. Lionel Fleytoux, responsable de la Saur, détaille : "On a l’habitude de réparer des fuites sur des réseaux enterrés. Là on est sur un ouvrage à 40 mètres de haut…"
Sur le toit
À chantier exceptionnel, moyens exceptionnels : une grue unique en Limousin déploie sa flèche pour faciliter le travail des techniciens qui doivent monter au sommet des pièces de 50 kilos.
Tandis que les ouvriers grimpent dans les entrailles du château d’eau, le matériel est transporté sur le toit du monument. Plusieurs rotations sont nécessaires avant de commencer les réparations.
Une fois au sommet, la pièce défectueuse est découpée avant d’être remplacée par la nouvelle, un coude qui permet de remplir totalement le château d’eau.
Enjeu majeur
Dans le réservoir de Saint-Sulpice-les-Feuilles, deux cents mètres cube d’eau sont stockés en permanence. Assez pour alimenter en eau potable plus de 2 000 personnes.
L’enjeu de ce type d’intervention est majeur selon Gérard Rumeau, le président du syndicat Coul Gart Eau : "Connaissant aujourd’hui le climat, il est important de ne pas perdre d’eau. L’entretien est primordial."
Dans le nord du département de la Haute-Vienne, une cinquantaine de châteaux d’eau comme celui de Saint-Sulpice-les-Feuilles font l’objet d’une surveillance quotidienne.