VIDÉO. "Le Bio n'est pas mort, il évolue encore". En Limousin, la filière veut croire à une sortie de crise

durée de la vidéo : 00h02mn07s
Le Conseil Régional de la Nouvelle-Aquitaine, qui se réunira pendant deux jours, lundi 12 et mardi 13 juin, va notamment plancher sur un plan de soutien à la filière bio, qui en a bien besoin. Intervenants (entre autre) : 1/ Pascal Baboudou, arboriculteur bio 2/ Frédérique Michaud, salariée de la plateforme " Manger Bio Restauration" 3/ Nathalie Bazenant, directrice de production - entreprise Delouis Équipe : P Mallet, C Maillard, S Bugeaud ©France Télévisions

Alors que Couzeix (87) accueillait ce week-end la 21ᵉ édition de Coccinelle et Compagnie, principale foire bio-écologique du Limousin, le Conseil régional de la Nouvelle-Aquitaine, qui se réunira pendant deux jours, lundi 12 et mardi 13 juin, va, entre autre, plancher sur un plan de soutien à la filière, qui en a bien besoin.

L’esplanade du Mas de l’Âge, à Couzeix en Haute-Vienne, accueillait ce dimanche 11 juin la 21ᵉ édition de Coccinelle et Compagnie, principale foire bio-écologique du Limousin. Comme chaque année, producteurs et d’artisans, au nombre d’une centaine, viennent y vendre leurs produits, issus de l’agriculture biologique. Un rendez-vous incontournable pour les amateurs de produits bio. 

Le bio est certes à la mode, mais il vit une période difficile, notamment du fait de l’inflation. Thomas Lemoine, président d’Agrobio 87, et organisateur de Coccinelle et Compagnie, veut pourtant croire que le bio résiste.

Le bio n’est pas mort, il évolue encore. Il reste plein de choses à faire sur l’agriculture biologique, en termes de productions, en termes de ventes. On espère que cela se développe encore plus dans le futur, et on travaille pour cela.

Thomas Lemoine, président d’Agrobio 87, et organisateur de Coccinelle et Compagnie

 Un secteur en tension

Les plateformes qui passent les commandes, négocient avec les fournisseurs et étudient les marchés publics, sentent bien un contexte très tendu dans ce secteur d’activité.

On a senti qu’il y avait des collectivités, avec lesquelles on travaillait, qui nous disaient qu’elles n’avaient pas le budget, qu’elles n’avaient pas le feu vert pour travailler avec vous. Il y a malheureusement un critère prix qui vient freiner tout cela.

Frédérique Michaud, salariée de la plateforme "Manger Bio Restauration"

Une tension que vivent aussi les entreprises du secteur, comme Delouis, qui fabrique de la moutarde bio à Champsac, en Haute-Vienne. Depuis deux mois, la demande s’est ralentie, après avoir flambé lors de la pénurie de 2022. Pour réagir, l’entreprise souhaite multiplier ses partenaires, évidemment en local.

Gagner durablement la confiance des consommateurs

Autre problème : celui de "l’étiquetage". Les producteurs engagés dans cette démarche biologique ont la conviction que le label AB offre toutes les garanties, car il est, selon eux, sûr et surveillé. Mais les pseudos labels bio viennent brouiller les cartes, comme le HVE, pour Haute Valeur Environnementale. À tel point que des associations ont saisi le Conseil d’État, pour demander son interdiction.

Un plan de soutien régional à la filière 

Pourtant, en Nouvelle-Aquitaine, l’agriculture bio se porte plutôt bien. En deuxième position sur le plan national. Une situation que le Conseil Régional entend conforter par un plan d’action ambitieux, programmé sur les quatre prochaines années. Avec notamment pour objectifs :

  • 18% de la surface agricole utile en agriculture biologique.
  • 25% des exploitations en agriculture biologique.
  • 30% des installations en agriculture biologique.
  • 30% de produits issus de l’agriculture biologique dans la restauration lycéenne.

Ce qui passera entre autre par l’octroi de moyens financiers, via des crédits régionaux et des fonds du FEADER (Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural), ainsi que par des campagnes de sensibilisation, vis-à-vis du grand public et des lycéens.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité