Une usine centenaire fabriquant des chaussettes 100 % française s'agrandit aux Cars en Haute-Vienne. Le travail sera moins difficile pour les 74 salariés.
L'usine Broussaud a été créée en 1938 par un limougeaud qui a épousé la fille de l'épicier du village de Cars (87). À l'époque, Henry Broussaud habitait un appartement tout près de ses ateliers.
L'actuel directeur de l'usine n'est autre que le petit-fils du fondateur. En 2018, Aymeric nous confiait : "nous n'avons touché ni à l'appartement ni au jardin pour des raisons sentimentales. C'est ici que j'ai le plus de mal à refaire et à reconstruire".
Cinq ans plus tard, l'appartement d'Henry Broussaud revit. Il est devenu la cafétéria des salariés. Le jardin et la fontaine dans laquelle le petit Aymeric allait se baigner a fait place à de nouveaux locaux.
Car après une histoire des plus agitées, l'usine Broussaud se porte bien et se développe.
La Saga de l'usine Broussaud. Reportage tourné en 2018
1500 m² de locaux flambants neufs
Jusqu'à aujourd'hui, la société Broussaud bénéficiait du principal : un savoir-faire, des bâtiments et un fonds de commerce. Mais, la vieille usine de près de 100 ans avait besoin d'un bon coup de jeune pour s'adapter aux standards mondiaux actuels et aussi faciliter la vie des salariés.
Dans les systèmes de rayonnage classiques, nos ouvriers marchaient presque 10 km par jour. Désormais, les 20 tonnes de matière première sont accessibles sur 8 mètres.
Aymeric BroussaudDirecteur de l'usine
L'entreprise se situe entre deux routes et ne pouvait pas s'agrandir démesurément. Alors, il a fallu ruser en misant sur la verticalité. Les nouveaux robots qui amènent la matière première aux ouvriers font 10 mètres de hauteur. Ils renferment du fil de 800 couleurs différentes.
Les machines sont plus espacées et l'environnement de travail plus agréable.
Aymeric BroussaudDirecteur de l'usine
Broussaud compte aujourd'hui 74 salariés. D'après Aymeric Broussaud, "les longues carrières dans l'industrie n'existent plus. Nous avons beaucoup de turnover. L'emploi est comme ça et il faut d'adapter".
L'entreprise a la chance de bénéficier d'un noyau dur de salariés, mais sait qu'elle doit bien se comporter avec ceux qui assurent chaque jour la fabrication d'un produit de qualité.
Les nouveaux locaux ont couté 1,7 million d'euros, dont 400 000 financés par la région Nouvelle-Aquitaine, et autant par le plan de relance après Covid de l'État.