Aujourd'hui, le comité de suivi se réunit pour la première fois autour des dangers potentiels des prothèses mammaires.
Le scandale des prothèses mammaires PIP
Ces implants sont potentiellement dangereux pour la santé des patientes porteuses de ces poches sous cutanées. Un comité de suivi, mis en place par le ministre de la Santé se réunissait ce mercredi à Paris. Rencontre avec l'une des femmes concernées en Gironde par cette affaire qui reste confiante.
A Paris, au Ministère de la Santé, dans la journée, une réunion du comité de suivi des femmes porteuses d'implants mammaires se tiendra. Depuis quelques mois, l'actualité, en l'occurrence l'ouverture d'une information judiciaire à Aix en Provence, a remis au centre des préoccupations des patientes leur avenir.
Depuis le décès d'une femme porteuse d'une prothèse de la société Poly Implant Prothèse, les implants sont revenus en mémoire aux autorités. Défectueux, les implants l'étaient puisqu'une première enquête a mené au retrait du marché des prothèses ceux de la marque PIP. En effet, les enquêteurs ont découvert que le silicone dans ces implants n'était pas conforme aux recommandations médicales, et pour cause, le gel employé était d'origine industriel.
Les problèmes pathologiques peuvent survenir car les prothèses ont une fâcheuse tendance à se rompre, l'enveloppe peut aussi se fendre. Or 30 000 femmes en France portent en elles ce type de prothèse de la marque PIP.
Depuis 2010, l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé, en mars, a demandé le retrait du marché des prothèses PIP, le gel incriminé peut avoir des effets une fois répandu dans le corps des patientes, mais l'Afssaps n'a pas encore réussi à démontrer les effets néfastes sur la santé.
L'agence de santé recommande à toutes les patientes porteuses de ces implants de faire une radiographie de contrôle, afin de voir si l'enveloppe est fendue ou fissurée. Mais les patientes ont beaucoup investi dans l'opération, financièrement en puisant dans leurs économies, voir en contractant des prêts bancaires.
Réinvestir pour procéder à l'extraction des implants mammaires est toujours aussi cher, toutes les patientes n'ont plus les moyens de payer, la Sécurité Sociale propose une prise en charge de l'ordre de 200 à 500 €, ce qui est trop insuffisant pour des interventions qui varient entre 4000 et 8000 € selon les praticiens.
Le Ministère de la Santé a décidé de rembourser le retrait et la pose de nouvelles prothèses mammaires aux seules femmes qui ont bénéficié d'une chirurgie réparatrice après un cancer du sein. Injuste pour les membres des associations qui regroupent les plaignantes, pour montrer leur mécontentement, plusieurs d'entre elles seront devant le Ministère de la Santé afin de manifester leur courroux.