Le lunetier Alain Afflelou, président du club de rugby de Bayonne ne veut pas être associé à une corrida.
Fêtes de Bayonne : Afflelou retire son partenariat
Coup de tonnerre hier soir à Bayonne : les fêtes (et leur million et demi de participants) perdent le partenariat d'Alain Afflelou. L'homme d'affaires basque n'a pas apprécié l'organisation surprise, dit-il, d'une corrida à cheval.
C'est un long communiqué qui précise la position d'Alain Afflelou :
"Ayant tardivement appris l'existence d'une corrida durant les Fêtes de Bayonne,
Alain Afflelou en personne, ainsi que la société Alain Afflelou, ne veulent pas
s'associer à des événements impliquant des actes de violence envers les animaux".
Faire respecter les valeurs la marque
"Tout au long de ses multiples partenariats, la marque s'est toujours attachée à faire respecter ses valeurs et ses convictions. Elle entend bien poursuivre cette démarche dans la région à l'avenir comme le démontre son soutien à l'Aviron Bayonnais", le club de rugby de la ville, poursuit le texte. Par téléphone, Alain Afflelou a été plus précis.
"Je ne retire pas mon budget, je le laisse à la mairie de Bayonne, mais au lieu de sponsoriser les Fêtes de Bayonne, on sponsorisera tout au long de l'année, des événements culturels, sportifs ou autre"
menaces des anti-corridas
Début avril, le député-maire de Bayonne, Jean Grenet avait annoncé qu'Alain Afflelou, homme d'affaires de 64 ans et président du Conseil d'administration de l'Aviron bayonnais participerait aux festivités à hauteur de 500.000 euros annuels dans le cadre d'un partenariat public-privé. Cette annonce était intervenue alors que la ville cherchait depuis plusieurs mois à réaliser une économie de 400.000 euros afin de ne pas amputer le quatrième rassemblement festif mondial d'un cinquième jour de festivités.
Mais elle avait aussi fait rapidement réagir les anticorridas, qui avaient menacer de boycotter les enseignes du lunetier.
Le coût net des Fêtes de Bayonne, dont le 80e anniversaire sera célébré en juillet 2012, est de 1,1 million d'euros, un coût uniquement supporté par les contribuables, selon le député-maire.
Dans le Sud-Ouest, la ville de Dax a décidé l'an prochain de passer de six à cinq jours de fêtes. Et le maire de Vic-Fezensac (Gers), après consultation de ses administrés, a supprimé pendant au moins deux ans les fêtes entourant les ferias taurines de Pentecôte.