La Cour d'Appel examine aujourd'hui le mandat d'arrêt européen émis par l'Espagne à l'encontre du militant basque.
Agen : Daniel Derguy confiant avant son procès
Demain, mercredi, le militant séparatiste basque Daniel Derguy comparaîtra devant la cour d'appel d'Agen. Il risque l'extradition vers l'espagne qui veut le juger. Aujourd'hui encore, Daniel Derguy a reçu le soutien d'un collectif Pays Basque contre le mandat d'arrêt européen.
Daniel Derguy, soupçonné de faits de terrorisme en lien avec l'ETA, comparaît ce matin devant la cour d'Appel d'Agen (47). Hier encore, Les soutiens se sont multipliés. Daniel Derguy est serein et prêt à se battre.
Hier après-midi, le collectif de soutien a tenu une conférence de presse. "Si la cour d'appel s'entête à valider l'inacceptable, nous sommes convaincus qu'il n'acceptera pas et qu'il se remettra en lutte et en grève de la faim, et qu'il est capable d'aller jusqu'au bout et qu'il peut mourir", a prévenu, lors d'un point presse, Anaiz Funosas, porte-parole du collectif. "Si la décision" d'appliquer le mandat "est prise, on va avoir quelque chose de bien plus grave à gérer cet été", a expliqué Mme Funosas. Elle a rappelé que Daniel Derguy avait déjà observé une grève de la faim de 63 jours à partir de décembre 1999 et qu'il "en subit toujours aujourd'hui les conséquences".
Ce matin, la cour d'appel d'Agen doit examiner le mandat d'arrêt européen émis par l'Espagne à l'encontre de M. Derguy. Le militant basque est soupçonné par les autorités espagnoles de "délits de terrorisme" remontant à plus de 17 ans, et avait été arrêté le 6 juillet à Cahors. Le comité estime que le mandat émis à son encontre est "une vengeance pure et simple de ce qu'ils n'ont pas pu obtenir avec Aurore Martin".
Egalement visée par un mandat d'arrêt européen, la militante basque Aurore Martin, 32 ans, est toujours dans la nature après l'échec de son arrestation par la police à Bayonne le 21 juin.
Si la justice française venait à valider ce mandat, M. Derguy serait le premier Français remis à l'Espagne dans un tel cadre.
Le 1er juillet, la justice française avait rejeté pour vice de procédure la demande d'extradition formulée par l'Espagne d'un membre présumé de l'ETA, le Basque espagnol Ivan Saez de Jauregui Ortigos.