Journée d'action des buralistes un peu partout en Aquitaine, contre les mesures anti-tabac
Journée d'action des buralistes en Aquitaine
la colère des buralistes aquitains contre les paquets de cigarette sans logo et la nouvelle hausse de 6% du prix du tabac qui sera effective au 1er octobre. Les buralistes craignent pour leur avenir...
Le projet de Bruxelles ne porte pas seulement sur la mise en place de paquets uniformes, mais aussi sur la disparition des linéaires dans les magasins, c'est-à-dire l'obligation de cacher les produits en vente.
Pour les anti-tabac, ces paquets neutres et la disparition des étals vise à "supprimer toute forme de publicité", à la fois sur l'emballage et sur le lieux de vente, explique Emmanuelle Béguinot, directrice du Comité national contre le tabagisme (CNCT).
Une nouvelle hausse de 6% du prix du tabac sera effective au 1er octobre.
Soit une hausse de 30 ou 40 centimes par paquet (et 50 à 60 pour le tabac à rouler), selon que le gouvernement opte pour un arrondi à la hausse ou à la baisse. "Les arbitrages ne sont pas rendus", indique-t-on cependant au ministère.
Une hausse de 40 centimes serait la plus forte depuis 2003, lorsque la France avait, en quelques mois, renchérit le coût du paquet de 40%. Ce qui s'était traduit par la multiplication des achats de tabac en dehors du réseau des buralistes.
Mobilisation du Lot et Garonne : l'exemple d'Agen
Le secrétaire général de la Confédération des buralistes, patron d'un bureau de
tabac à Agen, a recouvert lui aussi ses linéaires d'un drap blanc, en présence du sénateur PS Pierre Camani, contre le projet d'interdictiondes logos pour les cigarettes, accusant Bruxelles de vouloir "tuer" le métier, a constaté le correspondant de l'AFP.
"Si ces paquets génériques sont mis en place, ce serait une véritable catastrophe
surtout si ils sont associés comme on nous l'annonce à une hausse de 6 % du prix
des paquets de cigarettes", a déclaré Jean-Luc Renaud.
"Nos ventes diminueraient considérablement mais pas la consommation. C'est le
marché parallèle qui se développerait et les réseaux mafieux", a-t-il ajouté en
soulignant que 21% des cigarettes étaient désormais achetées sur des marchés parallèles.
"Avant de prendre ce type de mesures, il faut mettre des moyens énormes pour éradiquer le marché parallèle sous toutes ses formes, si non elles n'auront aucun effet sur
la santé publique. On a vraiment le sentiment qu'on veut nous tuer", a-t-il ajouté.
Différentes études montrent qu'une cigarette sur cinq fumée en France n'a pas été achetée en France mais légalement à l'étranger ou illégalement sur internet, dans la rue ou dans certains commerces peu scrupuleux. Pour les buralistes et les fabricants, les paquets génériques vont faire exploser le marché de la contrefaçon car ils seront plus faciles à copier. Il sera donc "plus facile de trouver du tabac moins cher", ce qui "va à l'encontre de la politique de santé publique". L'argument est contesté par les anti-tabac qui assurent que les mesures ont été prises.
Le gouvernement qui affirme réfléchir à des hausses plus régulières et qui soutient le projet européen de paquets de cigarettes uniformes, sans logo ni couleurs. C'est tout cela qui inquiète les buralistes.