Le procès de l'ex-soldat britannique Maurice Martin se poursuit.
Assises de Limoges : un procès en anglais
Maurice Martin, un ressortissant anglais, ancien militaire, est jugé pour avoir tué en 2009 John Christopher Bradshaw, policier britannique retraité de 55 ans. Le corps avait été retrouvé près de l'étang de Cieux. Le procès va s'étendre sur 5 jours car les débats doivent être traduits.
Au 2ème jour du procès, les jurés ont entendu la chronologie des investigations des enquêteurs et les conclusions des experts psychiatres sur les troubles de l'accusé. Des débats suivis avec la plus grande attention par les 4 filles de la victimes, présentes au tribunal.
Lundi 26 mars, la première journée du procès d'assises a été consacrée à l'examen de la personnalité de l'accusé. Selon une expertise citée à l'audience, l'ex-soldat britannique jugé pour avoir tué en août 2009 en Haute-Vienne, son compatriote John Christopher Braddsaw, aurait une personnalité psychopathique qui n'abolit pas son jugement.
Maurice Martin, âgé de 30 ans a longuement expliqué un passé qui l'aurait conduit à étrangler la victime, un ancien policier, à l'aide d'un cable d'alimentation d'un GPS. Cette technique, l'ex-soldat l'aurait apprise au sein d'une unité d'élite de l'armée britannique dont il était membre entre 2001 et 2004.
Une blessure d'enfance
L'origine du crime serait une blessure d'enfance. Maurice Martin a assuré à la Cour avoir été victime d'un pédophile quand il était enfant. Cette agression explique selon lui sa volonté de tuer son compatriote, pour le punir de reproduire un scénario traumatisant : il affirme que la victime n'était pas son compagnon, contrairement à ses premières déclarations, et l'homme lui aurait fait des avances quand ils vivaient ensemble à Nantiat.
Maurice Martin a été renvoyé de l'armée pour consommation de cannabis après des missions au Kosovo et en Irak notamment. Alors que, dit-il, il avait "eu le sentiment de devenir quelqu'un" en devenant militaire.