Devant la Cour d'assises spéciale, il assure que d'autres personnes l'ont commis et visaient Jacques Chirac.
Ilich Ramirez Sanchez, dit Carlos, juge "évident" que l'attaque visait Jacques Chirac. Celui -ci était alors maire de Paris, député de la Corrèze et habitué du Capitole, le Paris Toulouse dont l'attentat , le 29 mars 1982 a fait 5 morts et 28 blessés à hauteur d'Ambazac.
L'affirmation est démentie à la barre par le commissaire Jean-Jacques Plasseraud, aujourd'hui à la retraite et qui avait participé à l'enquête. Il a souligné que la rumeur disant que l'attaque était dirigée contre Jacques Chirac était "sans consistance".
Selon la version de l'accusé, la bombe "était cachée derrière le siège de Jacques Chirac. Ce jour-là, il était en retard et ça lui a sauvé la vie." Carlos s'appuie sur une rumeur que Jacques Chirac avait lui même alimentée dans une interview du 14 juillet 2001. Il avait dit alors" j'ai moi même été l'objet d'un attentat dans le Capitole, que je n'ai pas pris à la dernière minute". Rien dans l'enquête, a précisé l'ex commissaire au tribunal ce jeudi matin, ne nous a ramenés vers M Chirac pour lequel il n'y avait pas de réservation dans ce train".
"Un spectacle épouvantable"
C'est l'expression employée par le policier qui était à l'époque sous-chef de la police judiciaire de Limoges:" au fur et à mesure que je progressais vers l'avant, il n'y avait plus rien, il n'y avait plus de compartiment, il n'y avait plus de structure" mais "beaucoup de sang, de verre et de morceaux de chair".
L'attentat du Capitole est l'un des 4 pour lesquels Carlos comparait depuis lundi 7 novembre et jusqu'au 16 décembre devant une Cour d'assises spéciale formée de magistrats professionnels.