Après l'annonce d'ETA de déposer les armes, les manifestants veulent " une solution politique pour le pays basque ".
Une paix " totale, démocratique et définitive ne pourra être possible qu'avec le soutien et la participation de la société ". Les organisateurs peuvent se rassurer, la société basque a entendu leur appel.
" Je suis venu en soutien au processus actuel ", a affirmé Juan José Sainz, un retraité de 64 ans, ancien ouvrier du port de Bilbao. " Ce qu'il y a en premier lieu, c'est un manque de démocratie. Ceux qui sont en prison, pas pour crime mais pour délit d'opinion, doivent sortir à tout prix ", a-t-il ajouté.
" La situation ne change pas. La seule chose c'est qu'il n'y a plus d'ETA. le conflit du peuple basque continue et nous espérons que c'est le début de la solution du conflit ", a estimé pour sa part Miren, ouvrière de 41 ans.
Jeudi, l'organisation séparatiste basque ETA annonçait la fin de sa lutte armée. Plusieurs partis de la gauche indépendantiste, des syndicats et des mouvements nationalistes lançaient aussitôt un appel à manifester.
La gauche indépendantiste basque avait salué vendredi la " décision historique " de l'ETA. Elle soulignait toutefois que cela ne signifiait pas " la fin du conflit politique " au Pays basque et revendiquait son droit à l'autodétermination.
L'ETA demandait elle un rapprochement des prisonniers et l'a d'ailleurs mis en avant lors de son annonce jeudi. L'organisation séparatiste basque évoquait ceux " qui souffrent de la prison ou de l'exil ".
Peu après l'annonce de l'ETA, le président socialiste du gouvernement régional basque, Patxi Lopez, a annoncé qu'il travaillerait avec le gouvernement central pour assouplir la politique pénitentiaire.