La protection statique devant le domicile de Michèle Alliot-Marie a été levée, avec son accord.
Elle avait fait couler beaucoup d'encre, cette protection. Certains habitants de la ville contestaient son utilité et son coût.
Deux cars de CRS et une voiture banalisée étaient postés devant le domicile de l'ex-ministre des Affaires étrangères et de l'Intérieur à Ciboure au Pays-Basque. Protection levée depuis le 27 juillet, avec son accord.
Selon le quotidien Sud-Ouest, Michèle Alliot-Marie en aurait notamment pâti lors de sa campagne pour les législatives, où elle a été battue.
"J'ai reçu un appel téléphonique du ministère de l'Intérieur la semaine dernière m'expliquant qu'il était envisageable d'alléger le dispositif de protection dont je bénéficie depuis 2002 lorsque j'avais été nommée ministre de la Défense", a-t-elle déclaré à l'AFP.
"J'ai répondu que cela me paraissait raisonnable d'autant que cette protection représente un coût pour le contribuable"
En revanche, l'ancienne Garde des Sceaux, ministre de l'Intérieur et ministre des Affaires étrangères, continuera à bénéficier d'une protection personnelle rapprochée, soit six policiers par roulements de deux.
Michèle Alliot-Marie rappelle que lorsqu'elle était ministre de l'Intérieur, elle avait fait l'objet de menaces de la part de l'organisation séparatiste basque ETA.
"Dès que je n'ai plus été ministre des Affaires étrangères, j'ai demandé à ce
que ce système soit levé"
MAM a estimé que des rondes de policiers étaient "amplement suffisantes". "J'ai posé une nouvelle fois la question lorsque je n'ai plus été députée. Le ministère s'y refusait jusqu'au 27 juillet".
En 2010, dans un rapport sur l'utilisation du service de protection des personnalités, la Cour des Comptes avait chiffré à 71.879 euros par an en moyenne le coût d'un policier.
Quelques dizaines de personnes bénéficient d'une protection permanente du service de protection des hautes personnalités (SPHP) : outre le chef de l'Etat et les membres du gouvernement, c'est le cas notamment de tous les anciens présidents de la République, Premiers ministres et ex-ministres de l'Intérieur.