Le conseil général de la Dordogne a créé une commission d'information sur l'exploration et l'exploitation du gaz
La Dordogne est directement concernée par deux demandes de permis d'exploration de gaz de schiste: le permis de Cahors qui touche cinq cantons, et celui de Beaumont de Lomagne qui touche un canton.
Selon Germinal Peiro, député de la Dordogne (PS), "nous déplorons que ni les maires, ni les conseillers généraux, ni les députés, ni la préfète, donc aucun élu, ni responsable de l'Etat dans le département n'aient été informés de l'existence de ces deux permis", s'indigne M. Peiro, qui dit avoir été alerté par des associations de défense de l'environnement.
Le député de Dordogne réclame la "transparence" sur ces deux dossiers pour pouvoir "informer la population". Il annonce notamment son intention d'auditionner les services de l'Etat et de saisir le préfet de l'Aveyron, chargé de coordonner le dossier du permis de Cahors.
La demande de "permis de Cahors", déposée fin 2009, couvre une zone de 5.700 km2 touchant la Dordogne et trois départements de Midi-Pyrénées, selon le site internet du ministère de l'Ecologie. Après instruction, le dossier est en attente d'une réponse du ministère.
La demande du "permis de Beaumont-de-Lomagne" (Tarn-et-Garonne), déposée en mars, couvre 10.405 km2 sur huit départements de Midi-Pyrénées et d'Aquitaine, dont la
Dordogne, ce qui en fait le plus grand sollicité en France.
Le 21 mars, le conseil général du Lot-et-Garonne, concerné par deux demandes de permis d'exploration, celui de Beaumont de Lomagne et celui de Mirande (Gers), avait été la première collectivité à créer une commission identique.
Dimanche, à Auch, plusieurs centaines de personnes ont appelé à la mobilisation face à la persistance du danger représenté, selon elles, par l'exploitation des gaz de schiste, malgré la loi de juillet 2011 interdisant d'explorer et d'exploiter ces gaz par la technique de la fracturation hydraulique.