Des captages auraient été arrêtés par précaution. EELV en Gironde demande une inspection des installations.
EELV s'inquiète de la qualité de l'eau dans la CUB
Interview de Gérard Chausset, vice président de la CUB et président du groupe EELV à la Communauté urbaine de Bordeaux qui dénonce la présence de perchlorate d'ammonium à certains points de captage de l'eau de la CUB.
Europe Ecologie les Verts a alerté aujourd'hui lors d'une conférence de presse sur la présence de perchlorate d'ammonium dans l'eau de la Communauté urbaine de Bordeaux.
"Ce que l'on nous dit, c'est qu'il y a des traces de perchlorate d'ammonium que l'on a retrouvé dans certains captages, notamment sur la zone de Saint Médard, dans la galerie de Caupian notamment, aux sources de Gamarde, de Thil", explique Gérard Chausset, vice président de la CUB et président du groupe EELV à la CUB. "Par précaution, les captages ont été arrêtés et aujourd'hui la Communauté urbaine, et la Lyonnaise des eaux son exploitant, procède à un mélange des eaux pour diluer le perchlorate, pour éviter tout risque sanitaire.
Nous demandons au préfet de faire sans délais une inspection de l'ensemble des sites classés dangereux pour voir quels sont ces types de pollution."
Dans un communiqué, les élus Europe Ecologie Les Verts affirme que cette pollution au perchlorate d'ammonium, un oxydant, "émanerait de l'ancienne poudrerie SNPE (aujourd'hui SME en cours de cession au groupe privé Safran) où le perchlorate d'ammonium est utilisé depuis plus d'un siècle (missiles, carburant, fusées et aujourd'hui airbags)."
Toujours selon les élus écologistes, "cette substance est difficile à éliminer, a un impact sur la santé car elle peut inhiber l'assimilation de l'iode par la glande thyroïde entrainant un hypothyroïdie."
La CUB, qui gère le service de l'eau en délégation avec la Lyonnaise des eaux, a indiqué à l'AFP avoir procédé au "confinement" de ces sites de captage, afin "de ne pas envoyer cette eau dans le réseau de distribution", et a assuré garantir à la population "des taux ne dépassant pas 4 microgrammes par litre". "L'eau est parfaitement potable sur l'ensemble de l'agglomération et, tant que les taux ne sont pas satisfaisants, nous réorganisons la distribution de l'eau" avec des captages plus importants sur d'autres zones, a-t-on ajouté.
Selon l'Agence France Presse, une réunion d'urgence s'est tenue le 1er juillet en préfecture de Gironde et la Commission locale de l'eau (CLE), regroupant élus et associations, a été informée de ces taux anormalement élevés le 11 juillet. Une réunion exceptionnelle de la CLE est prévue jeudi.
Le ministère de la Santé doit fixer prochainement des seuils admissibles de perchlorate d'ammonium dans l'eau.