L'entreprise Yara perd son ammoniac
Fuite d'ammoniac à Pardies en Béarn
Une fuite d'ammoniac sur le site de production de l'usine Yara à Pardies en Béarn qui fabrique des engrais chimiques s'est produite mardi vers 15 h faisant deux blessés dont un grave.
Des enquêtes de la gendarmerie, de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL), ainsi que celle interne du groupe, ont été ouvertes pour déterminer les causes de la fuite d'ammoniac survenue mardi sur le site de l'usine Yara à Pardies en Béarn qui fabrique des engrais chimiques.
Deux employés ont été brûlés dont un très gravement. L'état des victimes, évacuées immédiatement par hélicoptère vers Bordeaux au service des grands brûlés seraient aujourd'hui mercredi encourageant.
"Cet accident est arrivé lors d'une opération de maintenance qui véhicule de l'ammoniac vers des unités utilisatrices. Comment cette fuite s'est-elle produite? Les hypothèses, tout le monde peut en faire, l'enquête dira comment cela a pu se produire", a indiqué à l'AFP Philippe Michiels, directeur de l'unité du groupe Yara à Pardies. Il a également assuré qu'"il n'y a pas eu d'impact environnemental ", les quelque 200 litres d'ammoniac s'étant déversés dans les bassins de rétention prévus à cet effet.
Cet accident relance le débat sur le souhait de l'usine Yara de transporter du nitrate d'ammonium via le port de Bayonne.
La semaine dernière a eu lieu un test grandeur nature pour vérifier la sécurité du transit de la production de nitrate d'ammonium produites par Yara via le port de Bayonne. (Voir notre article à propos de ce test) .
Ce test avait été boycotté par les maires de Bayonne, Boucau, Tarnos et Anglet.
"L'accident d'hier nous conforte dans ce que nous n'avons cessé de dire: ces produits sont dangereux. Il y a un risque. Nous en avons la preuve ", a déclaré Marie-Josée Espiaube, maire PCF de Boucau.
Le dossier qui n'est pas sans rappeler l'explosion due à cette substance de l'usine AZF de Toulouse il y a dix ans, divise élus et population.
Les préfets doivent rendre dans quelques semaines leur avis au conseil régional d'Aquitaine.
L'entreprise Yara, dont le siège social international est basé à Oslo, en Norvège, fabrique des engrais agricoles distribués dans le monde entier.