Garraud nuance son appel du pied au FN

Le député Girondin et membre de l'aile droite de l'UMP, proposait lundi soir une alliance avec le FN aux législatives.

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33, J.P. Garraud veut un rapprochement avec le FN

Le député a souhaité lundi un rapprochement avec le FN, avant de nuancer son propos mardi.

Le député UMP de la Gironde, membre du collectif la Droite populaire, Jean-Paul
Garraud, a posé lundi la question du "rapprochement" avec le FN, en se demandant s'il fallait devenir "pragmatique" ou rester "dans les blocages idéologiques".

Lundi, l'élu girondin posait clairement la question avec d'autres élus UMP après la défaite de Nicolas Sarkozy. Mardi, ce n'est plus aussi clair dans la bouche de ce membre de la Droite Populaire.

Alors rétropédalage ou simple mise au point ? En tout cas, le député de la Gironde a dû précisé sa pensée sur le "rapprochement" avec le Front national. "Il faut que ceux qui se sont égarés ailleurs, et notamment vers les extrêmes, reviennent à l'UMP", a expliqué M. Garraud, ajoutant qu'il "n'a jamais été question d'une alliance avec le FN". A propos de son utilisation du mot "rapprochement", il a répondu que "c'était d'abord pour lancer le débat". 

Des propos qui ont choqué lundi

Selon Jean-Paul Garraud, qui s'exprimait lundi,  "il existe un risque majeur de voir tous les pouvoirs entre les mains de la gauche à la faveur de triangulaires mortifères pour la droite lors des prochaines législatives".

"Qu'on le veuille ou non, la dynamique est sur le FN depuis 2002" et "aujourd'hui, il représente près de 20% de l'électorat, sans aucune représentation nationale", poursuit le secrétaire national de l'UMP à la Justice, soulignant que "l'évolution du discours et le changement de président à la tête du FN accentuent cette évolution".

Ces propos ont été condamnés par une vice-présidente du Parti radical (PR) de Jean-Louis Borloo, Nathalie Delattre, qui a demandé à l'UMP en Gironde de retirer son soutien à Jean-Paul Garraud.

La question du rapprochement avec le FN a déjà agité l'UMP durant l'entre-deux-tours de la présidentielle, avec des déclarations dans Minute du ministre de la Défense sortant Gérard Longuet, qualifiant Marine Le Pen d'"interlocuteur qui n'est pas bienveillant mais qui, au moins, n'est pas disqualifié".

M. Longuet avait ensuite précisé que "la seule majorité de gouvernement possible (était) l'alliance du centre et de la droite républicaine". Nicolas Sarkozy et le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, ont également écarté toute idée d'accord avec le FN. De son côté, Marine Le Pen s'y déclare aussi opposée.  

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