Une employée se bat, depuis 2007, pour faire reconnaître une intoxication aux pesticides.
Une salariée, de Sainte-Foy-la-Grande, exposée en 2007 aux pesticides épandus sur une parcelle, demande à la justice que son handicap résulte d'une faute inexcusable de la part de son employeur.
En juin 2007, Sylvie Sorneau était salariée du domaine Monestier La Tour, prés de Saint-Foy-la-Grande. Tôt un matin, elle relevait les vignes, elle plongeait ses bras dans le feuillage, soulageant les vignes afin de replacer les raisins dans une meilleure exposition.
Quelques heures plus tard, elle perdait ses moyens physiques, essoufflée, le visage brûlant, la mâchoire endormie.Les symptômes se sont aggravés dans la journée, le soir, elle intégrait l'hôpital de Sainte-Foy-la-Grande, en Gironde.
Là, le médecin diagnostiquait une exposition aux pesticides. Les rangs de la parcelle venaient juste d'être traités la veille au soir. A titre de traitement un pesticide le Clameur, a été répandu sur la parcelle. La fiche technique du produit indiquait dans les effets indésirables les symptômes que Sylvie avait ressenti durant sa journée de travail. Un autre pesticide a aussi été employé sur la même parcelle, mais des doutes subsistent sur le nom du second produit, Pyrinex, selon un employé, Cabrio Top pour Guillaume Launay, directeur du château. Tous ces produits nécessitent d'attendre vingt-quatre à quarante-huit heures après leur épandage avant d'intervenir sur la parcelle.
Les problèmes de santé débutent pour Sylvie Sorneau.Les effets du pesticide, de l'aveu de la plaignante, ont modifié ses capacités physiques, elle n'a plus sa force d'autrefois, elle ne peut pas conduire sur de longs trajets. Elle a pris les services d'un avocat nantais, spécialisé des questions d'environnement, parce que son handicap n'est pas pris en compte à la mesure de la gêne que lui occasionnent les effets indésirables dus à son exposition aux pesticides.
La Mutualité Sociale Agricole lui propose une rente de 107 € par mois, l'inspection du travail a rendu, en mars 2008, un avis auprès du Procureur de la République de Bergerac. Ce dernier propose une audience auprès du délégué du procureur dans le cadre d'une composition pénale. C'est-à-dire que le Parquet estime que c'est un conflit mineur, de l'ordre du trouble du voisinage, ce que conteste l'avocat de la plaignante.
Maître Cottineau exige que le propriétaire du château, ainsi que le gérant soient condamnés pour faute inexcusable, cette procédure permettrait à Sylvie Sorneau de percevoir une indemnité conséquente.
Le propriétaire du château, un homme d'affaire hollandais, Philip de Haseth-Möller, et le gérant, Guillaume Launay, soutiennent la thèse de l'hypersensibilité aux pesticides, afin d'expliquer les troubles physiques de Sylvie Sorneau.