Les salariés de deux entreprises se sont rassemblés ce matin, à Bordeaux, devant le tribunal administratif.
Ils ont travaillé des années au contact de l'amiante et craignent aujourd'hui pour leur vie. Ils veulent voir reconnaître la dangerosité de leur activité et pour cela souhaitent que le tribunal administratif de Bordeaux désigne, pour les uns, confirme, pour les autres, leur entreprise en "site amiante".
Deux dossiers étaient donc examinés ce matin. Le premier concerne la verrerie de Vianne en Lot et Garonne où l'amiante était autrefois utilisée pour travailler le verre en fusion. La classification de leur usine en "site amiante" est indispensable à la reconnaissance du droit des victimes. Les manifestants estiment avoir été empoisonnés en silence pendant des années.
Le second cas concerne la société Ponticelli à Bassens, en Gironde. Les employés dénoncent 75 victimes de l'amiante dont cinq décès. L'établissement a déjà été reconnu entreprise amiantée en 2007, ce qui a permis le départ anticipé en pré-retraite des salariés intoxiqués.
Aujourd'hui, la direction de Ponticelli conteste cette classification. Mais à la sortie de l’audience les salariés avaient le sourire : les avis que le rapporteur avait fait au tribunal leur étaient favorables…
Le jugement a été mis en délibéré au 13 juillet prochain.